Université en action

Opération Campus : les contours s'affirment !

Première esquisse du campus central à horizon 2020

En février 2009, on apprenait l'élection de la toute jeune Université de Strasbourg à la première vague de cette opération nationale qui concerne aujourd'hui 10 universités en France. Une année a passé et certains s'étonnent parfois de ne pas encore voir les pelleteuses sur le campus.
Mais s'impatienter, c'est méconnaître les réalités et la complexité du pilotage d'une pareille opération. « Le projet, tel qu'il a été élaboré pour notre candidature, en 2008, devait d'abord être affiné pour pouvoir passer à l'opérationnel. Sans en changer les fondamentaux, il a beaucoup évolué, explique Yves Larmet, vice-président Patrimoine de l'Université de Strasbourg. Parallèlement, il a fallu s'investir dans des procédures administratives complexes et longues, qui viennent pour partie, d'aboutir à la signature d'une convention d'ingénierie. »
« Une difficulté supplémentaire tient au type de montage financier retenu pour les projets de l'Opération Campus, précise Edouard Manini, directeur de l'opération, en poste depuis 6 mois. Le financement n'est pas un financement classique sous forme de subvention, et l'option qui a été prise de concevoir chaque projet en intégrant les coûts de maintenance sur les 25 prochaines années oriente les choix d'une manière intéressante, mais les complexifie également. De plus, la réflexion va bien au-delà de simples opérations immobilières, intégrant des questions d'urbanisme, de transport et surtout de mode de vie – par exemple, organiser la vie universitaire autour d'un grand parc sur le campus de l'Esplanade ».
Bref, l'Opération campus est en fait une opération de très grande ampleur, dont la phase d'affinage a demandé de la réflexion, de la créativité et de l'imagination, beaucoup de concertation avec les différents porteurs de projet, de la ténacité administrative, et pour finir également bien de la patience pour ses principaux promoteurs.
Enfin, les contours de l'opération se précisent, et voici quelques repères pour la cerner à cet instant T :

  • Environ 300 millions d'euros d'investissement seront nécessaires pour mener à bien tous les projets
  • Une trentaine d'opérations de toutes sortes seront réalisées : construction de nouveaux bâtiments, rénovations, démolitions-reconstructions, requalifications d'espaces publics, réorganisation des modes de vie sur les campus, etc.
  • Certains travaux seront engagés dès la rentrée universitaire, la plupart des études seront terminées avant 2012 avec une livraison des premiers bâtiments avant 2013.
  • 5 à 10 ans de travaux au total seront nécessaires pour transformer radicalement l'ensemble de l'Université de Strasbourg sur tous ses campus.
  • Les opérations prioritaires seront prochainement arrêtées en fonction des contraintes techniques et disponibilités foncières pour être portées à la connaissance de la communauté universitaire.

Une bonne nouvelle pour les impatients !

C.L.

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Le tour des services : le Service commun de documentation

Rencontre avec Catherine Forestier, directrice du Service commun de documentation - SCD

Les trois SCD de l'ULP, l'UMB et l'URS avaient fusionné au 1er janvier 2007, soit 2 ans avant l'université, comment cela s'est-il passé ?
Tout d'abord, il faut préciser que le Service de documentation n'est pas un service central, mais un service commun de l'université. Il dispose ainsi d'un conseil élu et d'un directeur nommé par le ministre après avis du président de l'université, ce qui garantit la pérennité du service sur le long terme et une certaine liberté d'action. Il disposait de moyens propres avant la LRU, et reste bien identifié aujourd'hui dans le budget de l'Université de Strasbourg, au même titre qu'une composante.
La fusion des SCD s'est faite en deux étapes. En 2007 avec la création d'un Service inter-établissements de coopération documentaire (SICD), qui a permis de démarrer le processus de fusion. Cependant les personnels sont restés affectés pendant cette période à leur université de rattachement. Il y avait une direction unique, mais si un personnel d'une bibliothèque souhaitait aller de l'ULP vers l'UMB par exemple, il devait encore demander sa mutation dans le cadre national. Deuxième étape en 2009 avec la création d'un SCD unique, véritable début de la construction du « grand SCD de la grande Université ».

Quel bilan tirez-vous de votre fusion ?
Une première année sous l'eau pour la direction... Le service fonctionnait avec très peu de procédures et une trop forte centralisation des responsabilités. J'ai créé une équipe de direction et j'ai pour projet de travailler à l'harmonisation des pratiques et à l'acquisition d'un esprit d'équipe dans ce qui est aujourd'hui le plus important SCD de France, mais aussi le plus éparpillé : 31 bibliothèques dans 21 bâtiments différents !

La fusion de l'université en 2009 a-t-elle changé à nouveau la donne ?
Par chance, nous avons une « culture métier » très forte. Nous parlons tous le même langage, nous travaillons avec les mêmes normes, les mêmes référentiels : tout cela était un acquis puissant et a beaucoup facilité la fusion définitive des 3 SCD et l'accueil du SCD de l'IUFM au 1er janvier 2009.
De plus, les personnels travaillant en bibliothèque ont un grand sens du service public, et je tiens à leur rendre hommage ici. Par exemple, lors de la mise en place de la Carte Campus, qui n'a pas fonctionné au début pour les bibliothèques, tout le personnel a pris sur lui sans tenir compte du surplus de travail pour que cela reste transparent pour l'usager.
Enfin, lors du premier mouvement interne organisé au printemps 2009, les personnels des bibliothèques ont bougé sans tenir compte de leur ex-établissement d'origine : 15 personnes sur les 164 que compte le service ont fait une demande pour un autre poste dans le SCD, ce qui représente un très bon ratio. Nous allons donc reconduire l'expérience cette année.

Quels sont vos projets en cours et à venir ?
Il y a trois grands champs d'action à investir : fusionner les outils techniques, regrouper les bibliothèques et améliorer la gouvernance de la politique documentaire.
Les grands projets concernant les outils techniques sont l'acquisition d'un SIGB (Système intégré de gestion de bibliothèque) unique d'ici à 4 ans, l'ouverture d'un portail unique d'accès aux ressources documentaires en juin 2010 et le dépôt électronique des thèses en 2012 avec l'entrée dans le dispositif national STAR (Signalement, thèse, archivage et recherche).
Côté bâtiments, deux regroupements de bibliothèque sont déjà en cours : à Illkirch avec l'extension de la bibliothèque de pharmacie pour accueillir la bibliothèque de l'IUT, et au PAPS (Pôle d'administration publique de Strasbourg) avec une bibliothèque commune à l'IEP, l'IPAG, l'IHEE et le CEIPI. Les idées encore à concrétiser sont, sur l'Esplanade, le regroupement des 3 bibliothèques de droit (Faculté de droit, Droit-recherche à l'Escarpe et un étage d'U3) sur le bâtiment U2/U3 et à Cronenbourg une bibliothèque commune pour la physique, les matériaux et l'Ecole d'ingénieurs.
Enfin et surtout, le concept de Learning center à l'Esplanade nous tient particulièrement à cœur : un bâtiment-phare sur le campus, vaste, lumineux, avec différenciation d'espaces sonores (pour travail en groupe, pour travail approfondi), du wifi partout, des prêts de portables, des horaires élargis, des espaces d'expérimentation de nouvelles méthodes pédagogiques pour les enseignants...
Troisième grand chantier : structurer la politique documentaire. A ma demande, l'équipe présidentielle a accepté la création d'un comité de pilotage de la documentation qui s'est réuni pour la première fois le 11 mars 2010. On y a évoqué la gouvernance documentaire au sein de l'université et avec la BNU, les grands chantiers immobiliers...

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche a annoncé un plan pour le renouveau des bibliothèques le 17 février dernier, Strasbourg répond-elle à ses demandes ?
Oui. Le premier point concerne l'ouverture des BU à Pâques : celles de Strasbourg n'ont jamais fermé. Le Label NoctamBU, deuxième point, prévoit une ouverture plus longue le soir et de 65 heures par semaine au moins. A Strasbourg, deux bibliothèques ouvrent déjà respectivement 68 heures (Médecine) et 72 heures (PEGE) par semaine. Nous attendons les moyens annoncés par la ministre pour élargir encore les horaires, une demande forte des étudiants depuis longtemps. Troisième point, l'accès à la documentation numérique : Strasbourg est leader en France pour l'offre et la consultation de ressources documentaires en ligne, et une politique ambitieuse de numérisation est envisagée avec la BNU comme pilote. Le quatrième point porte sur la gouvernance : j'ai évoqué la mise en place du comité de pilotage plus haut, qui devra sans doute élaborer un schéma directeur de la documentation prenant en compte toutes les bibliothèques de l'université et la BNU, bientôt rattachée à l'Université de Strasbourg. Pour ce qui est des bibliothèques plus fonctionnelles, cinquième et dernier point du Plan BU, le projet de learning center dans le cadre du Grand emprunt y répondra.
Cependant, ce plan est pour l'instant un effet d'annonce sans grands moyens confirmés. 1 million d'euros est prévu par exemple pour les extensions d'ouverture pour toute la France. C'est tout à fait insuffisant quand on inclut tous les coûts : ressources humaines (étudiants et personnels), sécurité et fluides. Nous attendons la confirmation de financements pérennes sur tous les « engagements » de la ministre.

Quels sont vos souhaits ?
Je suis contente d'être venue à Strasbourg pour cette grande aventure de la fusion, pour le projet qui est bon malgré toutes les difficultés. L'équipe présidentielle a fait confiance au SCD en le plaçant au même niveau qu'une composante, avec l'ouverture d'une ligne budgétaire dédiée, une participation de la direction du SCD à toutes les instances de l'université, un comité de pilotage stratégique au plus haut niveau.
Les SCD étaient un peu « l'Etat dans l'Etat », il faut mieux intégrer le SCD unique à tous les niveaux de l'université, pour les étudiants, pour les enseignants, pour les chercheurs. Pour l'instant nous ne sommes pas assez visibles, nous avons besoin de mieux communiquer : un poste d'attaché de communication sera créé à la rentrée 2010.
Pour Eric Westhof, la documentation est à la recherche ce que sont l'eau et l'électricité pour toute entreprise. Pas d'université et de recherche d'excellence sans une documentation d'excellence. Il faut donc se donner les moyens !

Propos recueillis par Fanny Del

Données clés du Service commun de documentation

  • 164 personnels titulaires et contractuels
  • 55 étudiants vacataires
  • 31 bibliothèques "intégrées" (= gérées directement par le SCD), organisées en 4 départements thématiques :

    • Lettres, sciences humaines et sociales : 15 (dont 4 IUFM et 5 Histoire)
    • Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion : 7
    • Santé : 2
    • Sciences et techniques : 7

  • 5 départements transversaux :

    • Public,
    • Collections,
    • Patrimoine,
    • Système d'information documentaire,
    • Affaires générales et pilotage

  • Contact :
    Direction du SCD
    Bibliothèque Blaise Pascal
    2 rue Blaise Pascal - CS 41037
    67070 Strasbourg cedex
    www.scd.unistra.fr

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Campus de Cronenbourg : brasseur de science depuis 50 ans

Du lundi 19 au samedi 24 avril 2010, le campus de Cronenbourg, créé à l'origine pour accueillir le Centre de recherches nucléaires, célèbre son 50e anniversaire en organisant une série d'animations durant la semaine.
Les grilles du campus se parent pour l'occasion de belles images de science. 100 photos pour refléter la diversité des recherches menées sur le campus. 100 clichés pour donner envie aux Strasbourgeois et habitants de la Communauté urbaine de Strasbourg de découvrir ce lieu particulier et généralement fermé au public. Le campus de l'Esplanade ne sera pas en reste, puisqu'une vingtaine d'images de science seront également apposées sur les grilles du boulevard de la Victoire.

> samedi 24 avril, de 10h à 17h : journée grand public, durant laquelle sont organisées des visites guidées, d'une heure environ, de la plupart des laboratoires du campus.
Accès : 25 rue Becquerel. Entrée libre, possibilité de parking sur le campus.

Programme détaillé et inscriptions (à partir du mardi 6 avril) :

Site des 50 ans du Campus CNRS de Cronenbourg

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Trois questions à ...

Matthieu Schneider, directeur du Service de l'action culturelle s'est prêté à l'exercice du « Trois questions à » proposé par UTV - la télévision de l'Université de Strasbourg. Trois réponses qui confortent l'existence et la pertinence d'une culture à l'action au sein des murs de l'université. A destination des étudiants, des enseignants-chercheurs et d'un public plus large, les productions et les formations qui émergent de ce service tout au long de l'année représentent une ouverture et  une sensibilisation aux pratiques artistiques actuelles. Une bonne occasion de découvrir ou de redécouvrir la culture en action dans les murs de l'Université et au-delà.

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Le restaurant de la Meinau réouvert

Ouvert sur le site de la Meinau, rue du Maréchal Lefèbvre, pour « nourrir » les personnels et stagiaires du Service de formation continue, et les personnels et étudiants du pôle ingénierie de l'UFR de physique et d'ingénierie de l'Université de Strasbourg, le restaurant de la Meinau vient de rouvrir au public après une année de travaux.
« Il avait bien vieilli et ne pouvait plus être exploité en l'état, précise Dominique Schlaefli, directeur-adjoint du Service de formation continue. Il a été question de le fermer, mais alors, où aurions-nous fait déjeuner nos stagiaires ? Et puis, cela aurait été dommage : ce restaurant est à la fois un resto U et un resto d'entreprises ouvert au quartier. Cela crée un brassage entre étudiants et personnels vraiment intéressant. »
L'équipement a donc bénéficié d'un bon lifting : 1,1 million d'euros dont 900 000 euros apportés par le Service de formation continue. Il a été à la fois restructuré et réaménagé : les cloisons arrachées, le matériel de cuisine actualisé, les installations techniques (électricité, ventilation, réseau informatique) rénovées. Un marché a été parallèlement passé avec la Société Dupont Restauration pour la fourniture des repas.
Une salle d'une capacité de 200 couverts est donc à nouveau accessible aux usagers de ce bâtiment de la rue Lefèbvre, aux entreprises du quartier et aux étudiants et personnels de l'IUFM voisin.

C.L.

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