Université

Quelle rentrée pour 2020 ?

Forcément impactées par la crise sanitaire, les modalités de la rentrée de septembre se discutent en ce moment même. Entretien avec Benoît Tock, vice-président Formation, pour y voir plus clair.

Quel est le scénario pour la rentrée ?

Il n’y aura pas « un » scénario. Nul ne sait aujourd’hui quelle sera la situation sanitaire en septembre, ni comment elle évoluera au fil de l’année universitaire. Nous travaillons à établir des scénarios, et à fixer des priorités.

Quelles sont ces priorités ?

La première, ce sera de favoriser autant que possible une organisation normale, en présentiel, des enseignements, de la recherche, des services, de la vie étudiante et de campus. Nous avons pu voir ces dernières semaines que les ressources numériques étaient nombreuses et très utiles. Mais pour nous, et nous n’avons pas peur de prendre le contre-pied de Cambridge, une université ça se vit, et ça se vit avant tout en présentiel ! Sauf contre-ordre ministériel, nous ouvrirons comme prévu le 1er septembre, et nous accueillerons nos étudiants dans les amphithéâtres et les salles de travaux dirigés et travaux pratiques, en prenant en compte toutes les consignes sanitaires nécessaires.

C'est-à-dire ?

Nous devrons adapter certains fonctionnements : les inscriptions se feront par voie électronique ou sur rendez-vous ; nous préparons des présentations virtuelles des services si les étudiants ne peuvent les découvrir en face-à-face ; nous devrons sans doute malheureusement annuler les cérémonies de la rentrée, et même le traditionnel barbecue ne pourra se tenir ; nous mettrons en place des sens de circulation dans les bâtiments… Tout ce travail, nous sommes en train de le préparer actuellement, pour être prêts à assurer la rentrée 2020-2021.

Mais les enseignements auront bien lieu ?

Les enseignements auront lieu, bien sûr ! Dans toute la mesure du possible en présentiel. Mais aussi et autant qu’il le faudra, à distance. Ce sont les composantes qui organiseront l’équilibre entre présentiel et distanciel. Et j’insiste, nous serons prêts à agir quelle que soit l’évolution de la situation. Nous avons beaucoup appris au cours des semaines écoulées.

En accueillant tout le monde ?

En accueillant tout le monde, mais pas forcément tout le monde en même temps. Si, comme c’est probable, nous devons laisser libre une partie des sièges d’une salle de cours, nous devrons réorganiser nos enseignements, sans doute en donnant la priorité aux nouveaux étudiants. C’est un axe de réflexion possible.

N’est-ce pas un peu décourageant, quand même ?

Au contraire ! Ce qui est encourageant, ce qui est impressionnant, c’est comment ensemble, personnels et étudiants, nous avons réussi à poursuivre les missions de l’université malgré le confinement. Quelque 100 000 heures prévues en présentiel ont été réalisées en distanciel en huit semaines ! Nous continuerons à la rentrée, avec comme premier souci d’assurer à nos étudiants la meilleure formation possible.

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