Université

Animaleries : aux petits soins pour les animaux

Pas de télétravail possible pour les équipes qui s’occupent des animaleries de l’université : surveiller, soigner et nourrir les animaux pour assurer leur bien-être, même en ces temps de confinement, reste la priorité absolue. Témoignage de Sophie Reibel, directrice du Chronobiotron et vétérinaire Unistra référente pour quatorze animaleries « rongeurs » du site (Université de Strasbourg, Inserm, CNRS).

« Depuis le début du confinement, les animaleries sont bien sûr au ralenti. Beaucoup de protocoles de recherche sont arrêtés, mais évidemment, les animaux sont toujours là et il faut assurer leur hébergement dans les meilleures conditions de bien-être possibles », explique Sophie Reibel.

Au Chronobiotron, qu’elle dirige, les animaleries comptent de très nombreux rongeurs (souris, rats, hamsters). Les obligations réglementaires prévoient que chaque animal soit visité au moins une fois par jour, et ces obligations restent en vigueur, y compris en cas de confinement. « Par conséquent, nous avons déclaré tous les personnels des équipes zootechniques comme personnels mobilisables. Nous avons juste modifié l’organisation, pour essayer de ne pas faire venir tout le monde tous les jours. Les jeudis et vendredis, les soignants sont là en alternance. »

Chaque jour, il faut donc aller voir chaque animal, s’assurer qu’il a bien à boire et à manger, qu’il est en bonne santé, vérifier que la cohabitation se passe bien pour les animaux maintenus en groupes sociaux, surveiller les femelles gestantes… A cela s’ajoute, moins fréquemment mais régulièrement, le nettoyage du matériel d’hébergement. Aucune de ces tâches ne peut être arrêtée.

De bonnes réserves de nourriture

« Tout ira bien tant que nous serons au complet, ce qui est le cas pour l’instant, précise Sophie Reibel. Les collègues ont aussi fait preuve de souplesse dans leur organisation, pour s’adapter à cette nouvelle situation et je les en remercie. » Des chercheurs de l'Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (INCI), qui travaillent avec les animaleries du Chronobiotron et ont l’habitude de manier telle ou telle espèce de rongeurs, ont également proposé leur aide pour les soins, si la situation l’exigeait.

Concernant la nourriture, la situation avait été anticipée et le Chronobiotron dispose actuellement de bonnes réserves. « J’ai encore passé des commandes cette semaine et, a priori, nos fournisseurs livrent toujours, avec des délais plus ou moins longs. » Quant aux autres animaleries « rongeurs », dont Sophie Reibel est vétérinaire référente, « chacune a un responsable et une équipe zootechnique dédiée. Je suis en contact avec eux par courriel, mais ils sont autonomes dans leur gestion des lieux ».

« Plus généralement, dans toutes les animaleries du site universitaire, des procédures sont en place, dans le cadre des plans de continuité d’activité, qui impliquent fortement les chercheurs en appui des équipes zootechniques », précise Yves Larmet, vice-président Patrimoine de l’université.

Caroline Laplane

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