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« La meilleure réponse à la barbarie est de continuer à irriguer la société de nos valeurs »

En réaction à l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo mercredi dernier, Alain Beretz rappelle à quel point « l’université dépend de la liberté d’enseigner, d’écrire, de penser ». Il revient ensuite sur les temps forts de 2014, les projets et priorités pour 2015 sur fond de difficultés économiques. Le président Beretz partage ses points de vue avec nous et nous invite à rester actifs et optimistes.

L’actualité vient de nous rattraper avec l’acte barbare perpétré contre Charlie Hebdo.  Pourquoi avoir décidé une mobilisation d’ampleur autour de #JeSuisCharlie ?
Comme nous tous, je suis bouleversé comme citoyen et comme président. C’est pourquoi j’ai tout de suite voulu permettre que notre université réagisse. Notre liberté a été attaquée. La Nation est en deuil, l’université est aussi en deuil. En continuant à être debout, à travailler, à échanger, à remplir nos missions, à irriguer la société de nos valeurs, nous apportons individuellement et collectivement la meilleure réponse face à la barbarie. L’université dépend totalement de la liberté d’enseigner, d’écrire, de penser. Marc Bloch a souhaité que son épitaphe soit « Dilexit veritatem » ; nous sommes ses héritiers, et nous voulons en être dignes. C’est et ce sera ma ligne de conduite. Oui nous sommes tous des « Charlie », et nous devons répondre aux barbares avec nos armes : la liberté, la vérité. Notre carte de vœux dit cette année : « La pensée n’a pas de limites. » En restant unis, en nous rassemblant, en riant aussi, nous rejetons les limites qu’on veut nous imposer. C’est vital.

Néanmoins la vie doit continuer. Alors, que garderez-vous de 2014 ?
2014 a encore été une année très riche et très diverse à l’image de notre université. C’est un exercice difficile pour moi de distinguer des faits et des projets car cela semble dévaloriser le reste, par exemple le quotidien de la formation des étudiants, une de nos deux missions fondamentales, qui ne se décrit pas en terme d’événements spectaculaires mais se construit dans la durée.
Mais je peux quand-même souligner certains événements symboliques : en 2014 nos chercheurs ont continué à briller. Thomas Ebbesen a ainsi obtenu le prix Kavli, qui est l’équivalent du prix Nobel en nanosciences. Marie-Charlotte Morin, doctorante à l’IGBMC, a terminé seconde à la finale internationale du concours Ma thèse en 180 secondes.
En 2014, la visite à l’Université de Strasbourg du président de la République a permis de relancer le projet de campus européen. Tout comme les célébrations des 130 ans du Palais universitaire – et notamment la réinstallation de la statue Germania – ce projet réaffirme que l’université est un acteur de la construction européenne. Enfin, autre élément marquant de 2014 : la transformation du campus suite aux travaux d’aménagement du parc urbain, qui de l’avis de tous, est une belle réussite qui change aussi bien notre cadre de vie que la relation entre l’université et la cité.

Que souhaitez-vous aux membres de la communauté universitaire pour 2015 ?
La communauté universitaire, c’est un groupe de 50 000 personnes qui sont autant d’individus. Je leur souhaite avant tout très personnellement santé, bonheur et réussite dans leurs projets de vie. Au travail, j’espère qu’ils connaîtront dans l’année une amélioration de leur cadre ou de leurs conditions de travail. Cela peut être tout simplement de bénéficier et de faire preuve de plus de confiance et d’écoute dans les relations professionnelles. Ou bien de résister au pessimisme ambiant même si le contexte est difficile. On peut refuser d’être passif ou résigné en toutes circonstances, surtout si on garde bien à l’esprit qu’on fait un métier magnifique.

Quel est le contexte de ce début d’année ? Comment l’abordez-vous ?
Le contexte, notamment financier, n’est pas facile. Il est plus compliqué pour l’université en ce moment de continuer à progresser, et bien sûr, pas seulement pour la nôtre. Je pense qu’il faut défendre l’image de l’université, en rappelant à quel point investir dans l’enseignement supérieur et la recherche est déterminant pour l’avenir d’un pays. Bien sûr, nous ne pouvons prétendre être entièrement épargnés par les mesures d’économie qui frappent durement nos collègues de la justice, de l’armée, de l’hôpital, etc. Et nos revendications ne doivent pas apparaître comme corporatistes. Mais nous avons une vraie légitimité à attirer l’attention de l’État et de l’Europe sur l’importance de cet enjeu.

Quels seront les principaux projets de 2015 ?
Nous sommes engagés dans de grands chantiers de construction institutionnels qui doivent progresser sensiblement cette année : passer en phase opérationnelle dans la mise en route du campus européen, pour lequel une chargée de mission a été embauchée à Strasbourg et une autre à Fribourg ; avancer dans la concrétisation de la politique du site alsacien de l’enseignement supérieur et de la recherche avec nos établissements associés et à ce titre, je salue la réouverture de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg ; faire évoluer les collégiums, que nous avons inventés au moment de la fusion en 2009, mais qui doivent aujourd’hui évoluer dans leurs missions, leurs contours, leur fonctionnement. Parallèlement, nous allons poursuivre la transformation du campus dans le cadre de l’opération éponyme… Enfin, en 2015, nous devons préparer avec soin l’évaluation de notre Initiative d’excellence qui aura lieu en 2016. L’enjeu, c’est le maintien du dispositif au-delà de 2016.

Propos recueillis par AT et CL

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« Charlie Hebdo » : l'Université de Strasbourg mobilisée

Jeudi 8 janvier, la communauté universitaire s’est mobilisée de différentes manières pour exprimer sa solidarité envers Charlie et son indignation. Rassemblements au Palais universitaire, symbole de l’université résistante, dans ou devant les locaux des IUT Robert-Schuman et Louis-Pasteur, des facultés de pharmacie, de médecine, à l’École supérieure du professorat et de l'éducation, au Centre de formation des musiciens intervenants de Sélestat, à l’Institut d'études politiques, à l’École de management de Strasbourg, sur le campus de Cronenbourg devant les locaux du CNRS et à l’Université de Haute-Alsace, etc. Au final, plusieurs centaines de personnes ont réaffirmé une des valeurs chères à l’université : la liberté d’expression et la liberté académique.
L’Institut de biologie moléculaire et celullaire a publié de son côté un diaporama, les étudiants du Centre universitaire d'enseignement du journalisme, une vidéo du rassemblement de la place Kléber.
Un peu partout sur le campus ont fleuri des affiches « Je suis Charlie », qui ont été également largement brandies au cours des rassemblements. Le Service de la communication de l'université a également créé un lien pour générer une signature de courriel automatique JeSuisCharlie

Ci-dessous un diaporama non exhaustif des rassemblements.

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La mobilisation de la communauté universitaire en images

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« L’Actu » change à partir du 23 janvier

Parce que le mois de janvier est l’époque des bonnes résolutions mais aussi et surtout parce que L’Actu doit s’adapter aux changements du paysage médiatique de l’université, une nouvelle version sera mise en place dès le prochain numéro.

Le numéro 102 de L’Actu sera donc nouveau dans sa forme mais identique dans son fond : être au plus proche de l’actualité de l’université à l’attention de l’ensemble de la communauté universitaire. Le rubriquage va évoluer dans le sens d’une meilleure complémentarité entre les différents médias de l’université. On retrouvera bien sûr les rubriques les plus consultées : Focus - Université, composantes et services - Personnels. Les actualités des autres rubriques, pour beaucoup destinées à un public plus large, seront ventilées entre le portail unistra.fr et en fonction de leurs contenus et des publics visés. 

En complémentarité avec les autres médias de l’université 

Deux nouvelles rubriques vont voir le jour. « Appels à projets et publications » comme son nom l’indique regroupera l’ensemble des appels à projets émis par l’université dans le domaine de la recherche, de l’international ou encore de la mobilité ainsi que les publications soutenues par le conseil de publication ou éditées par les Presses universitaires de Strasbourg. La rubrique intitulée « Dans nos autres médias » sera, quant à elle, un point d’entrée vers l’ensemble des autres médias de l’université parfois trop méconnus.
Avec ces différents changements, L’Actu subira également – de bon cœur – un léger lifting graphique pour être en cohérence avec le portail de l’université.

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Une carte de vœux pour un campus européen

À l’heure où Strasbourg revêt son habit de lumière, une carte de vœux commune aux cinq universités de la confédération du Rhin supérieur1  vous est proposée pour satisfaire à la tradition des vœux de bonne année.

À travers cet exercice inédit, les cinq établissements ont souhaité, tous ensemble, apporter une première pierre à l'édifice et rendre concret le concept de campus européen. Le campus européen vise à permettre le recrutement commun d’enseignants, à réaliser des projets communs de recherche et des formations à double diplôme. Il s’agit avant tout d’un projet de développement stratégique au sein de la confédération des universités du Rhin supérieur pour la faire évoluer vers un espace de recherche et de développement scientifique à rayonnement international.
Cette carte rassemble les universités autour d’une devise commune qui nous fédère tous : « La pensée n'a pas de limite2 ». Elle est mise à la disposition de l'ensemble des membres de la communauté universitaire. Depuis le 12 décembre, 758 personnes différentes ont envoyé des cartes via l'outil mis en place3. En saisissant son login et son mot de passe, tout étudiant ou personnel de l'Unistra accède à une interface qui lui permettra, en quelques clics, de personnaliser cette carte avec un message de son cru. Le Service de la communication a également créé un lien pour générer une signature de courriel avec le visuel de la carte de vœux. 
Nous vous invitons tous à diffuser cette carte sans modération afin de franchir cette nouvelle frontière et de montrer que c'est bien ici, à l'université, que se créé l'Europe de demain !

  • En cas de problème technique, vous pouvez vous adresser par courriel au Service de la communication.

1 Universität Freiburg, Universität Basel, Université de Strasbourg, Karlsuhe Institute of Technology, Université de Haute-Alsace.
Denken kennt keine Grenzen, Thinking knows no bounds
3 Chiffres au 7 janvier 2015 

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Alumni : une première soirée parrainage

Le Service relations alumni organise sa première soirée parrainage mercredi 28 janvier 2014 au Pôle européen de gestion et d’économie (PEGE) de 17 heures à 21 heures.

Durant cet événement, les filleuls auront l'opportunité de rencontrer des parrains et marraines inscrits dans le programme de parrainage du réseau alumni et de former directement des binômes. À noter que des rendez-vous en visioconférence seront prévus !