Études et vie étudiante
Études et vie étudiante

Artiste et entrepreneur : l’université vous accompagne

Calqués sur le même principe que le statut de sportif de haut niveau, deux nouveaux profils spécifiques d’étudiants viennent d’être mis en place à l’Université de Strasbourg : les artistes de haut niveau et les entrepreneurs. 

Lancé en septembre dernier au niveau national par le ministère de l’Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le statut d’étudiant entrepreneur est aujourd’hui mis en place à l’Université de Strasbourg (Unistra) avec notamment la création du diplôme d’étudiant entrepreneur (D2E), rattaché à la Faculté des sciences économiques et de gestion. « L’objectif est de fournir un cadre pour accompagner l’étudiant en lui apportant le soutien nécessaire à la réussite de son projet entrepreneurial », explique Hassania Sebti, chef de projet du Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat (Pépite) alsacien Etena. Le D2E, co-habilité par l’Université de Strasbourg, l’Université de Haute-Alsace et l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Strasbourg, s’adresse aux étudiants et aux jeunes diplômés porteurs d’un projet de création d’entreprise potentiellement générateur d’emplois.
Dans une logique de pédagogie inversée, la formation est basée sur l’accompagnement individualisé de l’étudiant entrepreneur par un enseignant et un professionnel. Les inscrits en D2E ont aussi accès à des modules de formation à la carte, sélectionnés dans l’offre de formation existante sur le site alsacien, et peuvent bénéficier des ressources documentaires et outils mis à disposition pour le Pépite Etena. 

Une véritable reconnaissance 

Si les étudiants sont déjà inscrits dans une formation de l’enseignement supérieur, ils peuvent bénéficier d’un droit de césure dans leur formation initiale, valider l’acquisition du D2E en crédit ECTS et prétendre mener leur projet de création d’entreprise à la place de leur stage de fin d’études. « Toutes ces décisions doivent être prises en accord avec le responsable de la formation suivie par l’étudiant », précise Hassania Sebti. Sept étudiants en cours d'études prétendent à l’obtention du statut et cinq jeunes diplômés ont candidaté en D2E. Une première promotion devrait débuter en janvier 2015 ; une seconde à la rentrée de septembre. « Ce dispositif offre une véritable reconnaissance aux étudiants entrepreneurs et rapproche davantage l’université du monde de l’entreprise. »
Quant au statut d’étudiant artiste de haut niveau, il existe officiellement depuis 2009 à l’Université de Strasbourg mais jusque-là, il n’était pas formalisé. « Nous avons donc profité du levier socioculturel de l’Initiative d’excellence (Idex) pour concrétiser ce dispositif double. Il s’agit à la fois d’un statut calqué sur le modèle de sportif de haut niveau, avec aménagement d’études notamment, mais aussi d’une aide financière pour les étudiants impliqués dans un projet artistique qui nécessitent une subvention », explique Mathieu Schneider en charge de la vice-présidence Sciences en société.  

Une commission d’experts 

Une commission a été créée ; composée du vice-président Formation, du directeur et du directeur-adjoint du Service universitaire de l’action culturelle (Suac), du doyen de la Faculté des arts, d’un représentant étudiant élu et de cinq personnes extérieures spécialisées dans le cinéma, la musique, la danse, la littérature et les arts visuels, elle est chargée d’instruire les dossiers des étudiants. « Cette année, nous avons reçu une dizaine de dossiers, seulement quatre étaient éligibles. Près de 7 000 euros ont été consacrés à des projets mais il y a encore du potentiel sur l’enveloppe Idex pour en financer davantage », confie Mathieu Schneider. Pour prétendre au statut d’étudiant artiste de haut niveau, il faut évidemment être inscrit à l’Unistra, faire état dans un curriculum vitae de ses expériences dans le domaine artistique, décrire précisément le volume horaire hebdomadaire consacré à cette activité et son projet. Les demandes se font auprès de la composante au moment de l’inscription en septembre. 

Floriane Andrey 

  • Contacts : Sabine Cullmann, responsable du D2E pour le site Alsace, et Bernard Strauss, directeur-adjoint du Suac, pour le statut d’étudiant artiste de haut niveau.

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La Nuit de l'informatique au service de l'humanitaire

Cette année, la Nuit de l’informatique a rassemblé 2 918 participants sur toute la France, répartis en 337 équipes sur 43 sites.  Du coucher du soleil le 4 décembre au lever du soleil le 5 décembre 2014, tous ont planché sur la mise en œuvre d'une plateforme humanitaire numérique.

A l'Université de Strasbourg, cette manifestation s'est déroulée à l’UFR de mathématique et d’informatique ainsi qu’à l’IUT de Haguenau. Au vu du nombre d'inscrits, 220 au total, un seul site ne suffisait plus, contrairement aux années précédentes. Strasbourg a ainsi été le troisième site après Nice et Bordeaux en nombre de participants.
Le temps d’une nuit, dans une ambiance festive, les étudiants ont proposé, implémenté et packagé une application web 2.0 sur le thème « La Nuit de l’info au service de l’humanitaire ». L’objectif principal était de mettre en œuvre une plateforme humanitaire numérique. L'équipe Pandata de l'IUT de Haguenau accède à la deuxième place du défi Égalité homme/femme face au numérique.
La manifestation strasbourgeoise a été organisée par le département d’informatique (UFR de mathématique et d’informatique), l’IUT de Haguenau, l’École nationale supérieure d’informatique pour l’industrie et l’entreprise (Ensiie), le Centre national des arts et métiers (Cnam), avec la participation de l’Amicale des informaticiens de l’Université de Strasbourg (Aius). L’événement bénéficiait du soutien du Syntec numérique et de nombreuses entreprises locales.