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Joseph Schacherer, espoir scientifique de l'université

Le 25 juin dernier, la commission de la recherche de l’Université de Strasbourg a validé la liste des lauréats des prix scientifiques « Les espoirs de l’Université de Strasbourg » mis en place dans le cadre du levier Gestion des talents de l’Initiative d’excellence (Idex)1. Joseph Schacherer est l’un des dix jeunes chercheurs récompensés pour la qualité de leur travail et de leur parcours. A la clef, un chèque de 10 000 euros.

Comme le souligne le texte de l’appel à candidature de l’Idex, tous les lauréats incarnent le potentiel scientifique du site de Strasbourg. Si aucun des candidats n’a encore reçu de prix prestigieux – cela faisait partie des critères d’éligibilité – tous ont déjà des parcours brillants malgré leur jeune âge (moins de 42 ans). Ainsi, Joseph Schacherer est-il déjà à la tête d’une équipe de recherche de dix personnes, au sein du laboratoire GMGM2, sur une thématique qu’il a lui-même développée.
Après une thèse réalisée à l’Université Louis-Pasteur et soutenue en 2005 et un post-doctorat à l’Université de Princeton aux Etats-Unis, Joseph Schacherer revient à Strasbourg pour candidater à un poste de maître de conférences de génétique et génomique. Et il l’obtient ! « Je savais que je voulais continuer à faire de la recherche fondamentale dans un cadre académique, car c'est une chose pour laquelle j'ai toujours eu beaucoup d'intérêt, voire une passion dans tous les sens du terme. »

La levure de boulanger pour déterminer l'origine génétique de certains caractères

C’est lors de son post-doctorat que Joseph s’est intéressé à la génomique des populations c'est-à-dire l'étude de la diversité génétique présente entre individus appartenant à une même espèce. Depuis, il en a fait la thématique phare de son groupe de recherche. Comme l’explique le jeune enseignant-chercheur, « dans toute espèce, une diversité des caractères, des traits (que l'on appelle phénotypes) est observable. C'est notamment le cas chez l'Homme où il est possible d'observer une variation des caractères entre chaque individu comme la taille, la couleur des yeux... mais également pour les susceptibilités aux différentes maladies ». Une partie de cette diversité peut être expliquée par notre composante génétique (on parle de génotype). Un des objectifs à l'heure actuelle en biologie est de pouvoir identifier cette composante génétique et à long terme de pouvoir prédire les phénotypes sur la base de la séquence d'un génome d'un individu. « Dans mon groupe, nous nous intéressons à essayer de déterminer l'origine génétique de certains caractères en utilisant la levure de boulanger (Saccharomyces cerevisiae) comme organisme modèle. L'objectif est d'avoir une vision plus global de la relation entre génotypes et phénotypes. »
Ces travaux de recherche nécessitent des financements importants car ils reposent sur le séquençage systématique à haut-débit de nouvelle génération. C’est pourquoi « une grande partie du prix servira sans aucun doute au séquençage de génomes complets dans le cadre de nos différents projets », annonce le lauréat.

Anne-Isabelle Bischoff

1 Liste complète des lauréats

2 Génétique moléculaire, génomique, microbiologie (UMR 7156)

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Les droits des femmes dans les religions : une thèse, un prix

Lucie Veyretout a reçu, vendredi 27 juin, l’un des douze prix de thèse* de la Société des amis des universités de l’académie de Strasbourg. Portrait d’une jeune docteure, spécialisée en droit des religions et des femmes et artiste peintre à ses heures.

Lucie s’intéresse aux droits de l’être humain et en particulier aux droits des femmes, aux inégalités et aux injustices que le statut de femme peut encore générer. Au cours de sa thèse elle s’est plus particulièrement focalisée sur l’application des droits de l’Homme, ce qu’elle préfère appeler les « droits humains », au sein des groupements religieux. « C’est un constat soulevé par un professeur pendant mon master 2 en droit des religions qui est à l’origine de mon travail de thèse. La confrontation de plus en plus prégnante entre les droits humains et certaines normes religieuses », explique la jeune femme. « Au cœur de cette problématique, la question de l’existence d’une discrimination dans le fait que les femmes n’ont pas accès à certaines fonctions cultuelles. » En effet, dans la plupart des religions monothéistes, les femmes ne peuvent remplir les fonctions d'imam, de rabbin et de prêtre catholique tandis que leur rôle de l’épouse, de la mère et de la femme au foyer est valorisé. Le droit en vigueur considère-t-il cela comme une discrimination ? Au travers d’un faramineux travail de bibliographie, d’étude de textes juridiques, la chercheuse a analysé comment le droit – au niveau international, européen et étatique – appréhendait ce conflit entre les règles liées à l’accès aux fonctions cultuelles et les principes d’égalité entre les sexes dictés par les droits de l’Homme. De manière globale, la différenciation religieuse entre les sexes n’est pas sanctionnée en droit en raison du principe de liberté religieuse.

Une thèse pour être utile

Sans militantisme, Lucie a débroussaillé le terrain, de ce sujet sensible et amené ses propres orientations scientifiques, toujours dans l’équilibre, pour défendre, faire progresser les mentalités, sans blesser. « Mon sentiment est que le droit appréhende différemment les conflits entre droits des femmes et normes religieuses. Le processus est en marche. La considération de l’égalité des sexes a de plus en plus d’incidence dans le domaine religieux. On se situe à un carrefour : des débats, des prises de position naissent. » La jeune docteure a choisi ce domaine du droit qui lui donne le sentiment d’être utile, parce qu’il y a des enjeux de société, des personnes en souffrance derrière ces questionnements. Même si parfois il est difficile d’admettre « qu’en matière de droit des femmes, de manière générale, il y a un énorme décalage entre ce qui est affirmé et ce qui est appliqué ».
Aujourd’hui, Lucie prolonge son travail au travers d’un post-doctorat financé par l’Idex et prépare les concours pour entrer au CNRS. « Ma thèse m’a permis de belles rencontres. C’est un domaine qui permet l’interdisciplinarité et d’échanger avec des sociologues, des historiens, des théologiens, des anthropologues, etc. » Une nouvelle question la taraude, qu’est-ce que le masculin et le féminin, y-a-t-il véritablement un sens à ces définitions ?
Une chose est certaine, son doctorat lui a appris à « être humaine ». Et cette humanité et son engagement s’expriment également au travers de ses peintures. 

A-I.B. 

*Lire « Les docteurs à l'honneur au Palais U »

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Les docteurs à l'honneur au Palais U

Deux cérémonies en l'honneur des docteurs de l'Université de Strasbourg se sont déroulées vendredi 27 juin 2014 au Palais universitaire.

La journée a débuté à 9 h 30 au Palais U avec la remise des prix de thèse 2013 à quelques docteurs de l'Université de Strasbourg (Unistra) et de l'Université de Haute-Alsace. Douze d'entre eux ont reçu un prix de la Société des amis des universités de l'académie de Strasbourg, six ont obtenu le prix de la commission de la recherche de l'Unistra et trois ont eu celui de la Fondation Unistra. Cette matinée a été ponctuée d'intermèdes musicaux du Modern'jazz trio.
Durant l'après-midi, animée par l'Ensemble vocal universitaire de Strasbourg, tous les docteurs de l'université ont reçu leur diplôme des mains de leur directeur d'école doctorale sous le haut parrainage d'Agnès Acker, professeur émérite en astrophysique et marraine de la promotion 2013, en présence d'Alain Beretz, président de l'université, et de Catherine Florentz, vice-présidente Recherche et formation doctorale. 

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La remise des prix de thèse et des diplômes de doctorat en images

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Première édition de l'école d'été « Challenges in supramolecular chemistry »

La Faculté de chimie de Strasbourg organise, avec ses partenaires, sa première édition de l'école d'été « Challenges in supramolecular chemistry » du 8 au 12 septembre 2014 à l'Institut de science et d'ingénierie supramoléculaires (Isis) de Strasbourg. 

L'école s'adresse principalement aux étudiants en deuxième et troisième cycle. Le prix de l'inscription se situe entre 150 et 350 euros pour la semaine (à partir du 16 juillet, une majoration de 50 euros sera appliquée). La conférence offrira aux participants l'occasion de présenter leur propre recherche lors de séances de posters. 
De nombreux intervenants seront présents comme Harry Anderson (Oxford), Makoto Fujita (Tokyo), Mir Wais Hosseini (Strasbourg), Jean-Marie Lehn (Strasbourg), Sijbren Otto (Groningen), Jean-Pierre Sauvage (Strasbourg), Jaume Veciana (Barcelone), Margherita Venturi (Bologne) et Thomas R. Ward (Bâle).

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Soutien à l’édition : seconde session 2014 du conseil de publication

Pour la session du second semestre 2014, les dossiers de demande de soutien à l'édition sont à envoyer d'ici au 29 septembre. Le conseil de publication statuera en décembre.

Conformément à ses missions de service public, l'Université de Strasbourg promeut la diffusion de la culture, de l'information scientifique et de la recherche. A cette fin, elle entend faciliter la publication des travaux des équipes de recherche en soutenant les projets d'édition des chercheurs dans l'ensemble des domaines d'enseignement et de recherche de l'université.
Après évaluation des projets, ce soutien se traduit par l'octroi d’une aide financière à publication. Celles-ci sont attribuées par la commission recherche, sur proposition du conseil de publication, que les auteurs s'adressent pour leur projet éditorial à la Fondation Presses universitaires de Strasbourg ou à un autre éditeur.

  • Toutes les informations sur la procédure ainsi que les formulaires à télécharger sont disponibles sur le site de l'université.
  • Pour être accompagnés au mieux dans le montage de leurs projets, les porteurs sont invités à contacter : Cécile Geiger (03 68 85 62 62) de la Fondation Presses universitaires de Strasbourg pour tout projet d’édition aux PUS et Barbara Weisbeck (03 68 85 10 42) de la Direction de la recherche pour tout autre projet d’édition.

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Appel à contributions pour les 6es Journées internationales d’éthique

La sixième édition des Journées internationales d'éthique (JIE), symposium international organisé dans le but de réfléchir de manière interdisciplinaire sur des questions d’éthique posées par nos sociétés, se déroulera dans l'amphithéâtre Jean-Cavaillès de l'Université de Strasbourg du 11 au 14 mars 2015. Un appel à contributions et à posters est lancé.

L’arrivée des technologies de l’information et de la communication (TIC) a profondément modifié nos sociétés du 21e siècle. La prégnance et l’omniprésence de ces technologies déplacent nos représentations de l’humain et des relations à autrui. Tout, y compris la société, acquiert une identité numérique au cœur de réseaux multiples ouvrant la voie à des communications d’un nouveau type, privilégiant le présent, l’immédiat, l’ici et maintenant du village planétaire. La sixième édition des JIE propose alors aux personnes intéressées de travailler sur les enjeux éthiques des techniques de l’information et de la communication.
Dans le cadre des JIE, un événement est réservé aux doctorants : les Doctorales de l’éthique (DoCEth). Il se déroulera en salle Pasteur du Palais universitaire les 10 et 11 mars 2015.