Recherche et valorisation
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La recherche sur le diabète renforcée à l’université

Depuis le 1er janvier 2013, l’Université de Strasbourg et le Centre européen d’étude du diabète sont associés pour former la première unité mixte de recherche publique/privée, baptisée Diabète et thérapie cellulaire (Diathec - EA 7294). Une manière de mutualiser les compétences et les ressources et ainsi de renforcer la recherche sur le diabète à Strasbourg.

Créé en 1991 par le professeur Pinget, le Centre européen d’étude du diabète (CeeD) a pour objectif de répondre aux besoins et questionnements des patients et des soignants, et de leur apporter des solutions thérapeutiques efficaces et innovantes. Depuis toujours, les chercheurs du CeeD travaillent sur des projets de recherche translationnelle, avec des médecins ou des chercheurs de laboratoires de recherche académiques strasbourgeois. Ce nouveau label est donc l’aboutissement logique de ces nombreuses interactions scientifiques et permet de leur donner un cadre légal.
« La création de cette unité mixte est pour le CeeD une véritable reconnaissance de la qualité du travail de recherche mené au sein du laboratoire et de son potentiel de valorisation », s’enthousiasme Séverine Sigrist, directrice du laboratoire. « Grâce à ce nouveau statut, le laboratoire pourra bénéficier du rayonnement de l’université et espère ainsi renforcer son attractivité et attirer de nouvelles compétences, en particulier des enseignants-chercheurs ». 

Prévenir l’apparition du diabète et de ses complications par l’alimentation

De son côté, l’université pourra bénéficier des retombées de la recherche de qualité sur le diabète menée au sein du CeeD. « Au laboratoire, nous travaillons principalement sur trois thématiques qui répondent historiquement aux objectifs du CeeD : prévenir, traiter et soigner le diabète », mentionne Séverine Sigrist.
L’un des axes de recherche les plus récents est celui de la nutraceutique, c’est-à-dire prévenir l’apparition du diabète et de ses complications par l’alimentation. L’idée est de sélectionner des aliments ou des composés bioactifs pour leurs propriétés antioxydantes et d’élaborer des stratégies nutritionnelles préventives ou accompagnant les traitements proposés aux diabétiques.
Dans le domaine du traitement, les chercheurs travaillent essentiellement à la vectorisation de médicaments. Il s’agit de coupler une molécule d’intérêt comme l’insuline à un véhicule qui va la protéger du milieu intérieur de l’organisme le temps du transport jusqu’à sa cible. L’objectif à terme est de permettre une administration orale de l’insuline.

Une alternative thérapeutique à l’insulinothérapie

En collaboration avec l’Institut Charles-Sadron, le laboratoire a mis au point une technique originale de double encapsulation. Des nanoparticules renfermant l’insuline sont elles-mêmes englobées dans une gélule. « Aujourd’hui, nous testons la production de ces nanoparticules dans de plus grands volumes, en partenariat avec un industriel afin de définir les conditions de production permettant de conserver à la fois les propriétés physico-chimiques et biologiques de ces capsules », explique la chercheuse.
Enfin, dans l’optique de guérir les diabétiques, cliniciens et chercheurs se focalisent sur les techniques de transplantation d’îlots pancréatiques. Cette greffe de cellules du pancréas au niveau du foie des patients diabétiques est une alternative thérapeutique à l’insulinothérapie. Cependant son utilisation est limitée notamment par les problèmes de rejets et de vascularisation des îlots. « Nous travaillons à la fois sur l’optimisation des techniques d’isolements d’îlots, de cultures cellulaires et de transplantation », conclut Séverine Sigrist.

Dans votre expérience/projet/parcours, qu'est-ce que cela a changé d'être une femme ?
Fin décembre 2012, Séverine Sigrist a été élue « femme d’innovation » au palmarès des femmes en or : une belle preuve que l’on peut être une femme et faire une brillante carrière de chercheuse. Toutefois, selon Séverine, « il est plus difficile pour une femme de faire carrière dans la recherche. Il faut concilier vie professionnelle et vie familiale et puis j’ai le sentiment que les femmes ont toujours plus de choses à prouver que les hommes pour avoir la reconnaissance de leurs pairs. Selon moi, dans son travail, une femme a une capacité d’engagement plus poussée, elle se fixe des objectifs à atteindre et va au bout de ses ambitions de façon saine malgré les contraintes auxquelles elle est souvent confrontée ! »

Anne-Isabelle Bischoff

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La 3D pour décrypter le parasite de la maladie du sommeil

Deux enseignants chercheurs* de l’Université de Strasbourg ont contribué à une avancée importante dans la lutte contre l'agent infectieux de la maladie du sommeil.

Le trypanosome, parasite du sang responsable de la maladie du sommeil se développe et se reproduit à travers deux hôtes : la mouche tsé-tsé et l’homme. Cette maladie mortelle en quelques mois chez l’homme est une priorité pour l’Organisation mondiale de la santé.
Grâce aux données expérimentales d’une équipe américaine de l'Université de Columbia (New York) et au logiciel développé à Strasbourg, les scientifiques ont résolu l’architecture du ribosome du parasite. Ils en ont dévoilé des caractéristiques structurales uniques qui pourront être ciblées spécifiquement pour la recherche d’agents thérapeutiques contre la maladie du sommeil.
Comme l’ensemble des êtres vivants, le trypanosome transforme son information génétique en protéines au moyen d'une nanomachine complexe appelée ribosome. Nous savons, depuis 2010, que la complexité d'un être vivant est reliée à l'acquisition de modules supplémentaires dans l’architecture des ribosomes. Les chercheurs ont voulu savoir si les particularités du cycle de vie du trypanosome pouvaient être reliées à l'existence de tels modules. C’est ce qui les a conduits à construire en trois dimensions les modules ribosomiques uniques au trypanosome.

Fabrice Jossinet et Éric Westhof, membres de l’unité Architecture et réactivité de l’ARN de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire du CNRS

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Première résolution 3D d'une protéine virale à l'origine du cancer du col de l'utérus

Des chercheurs strasbourgeois du laboratoire Biotechnologie et signalisation cellulaire1 et de l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire2 ont résolu, pour la première fois, la structure tridimensionnelle d'une oncoprotéine majeure, impliquée dans la prolifération cellulaire et à l'origine du développement du papillomavirus humain.

Le cancer du col de l'utérus est l'un des cancers les plus fréquents au monde et le deuxième en terme de  mortalité chez la femme. Il est provoqué par les virus à papillome humain (HPV) dits à « haut risque muqueux». Le papillomavirus humain de type 16 (HPV 16) est le plus dangereux.
Les oncoprotéines sont responsables de la prolifération des tumeurs du col de l’utérus. La structure de l’oncoprotéine E6 de HPV16 avait déjà été résolue en 2012 par ces mêmes chercheurs sous forme libre mais, cette fois, les protéines E6 sont visualisées en train de capturer des protéines cellulaires cibles. La structure d'une protéine E6 entière, attendue depuis près de trente ans, n'avait jamais été résolue auparavant car celle-ci est très difficile à produire dans un laboratoire.
La structure tridimensionnelle de la protéine E6 capturant sa cible révèle précisément le mécanisme moléculaire de son activité cancérogène et explique aussi l'étonnante capacité de la protéine à détourner, tel un terroriste viral, un grand nombre de fonctions de la cellule infectée. Au niveau thérapeutique, cette avancée est d'une grande importance dans la lutte contre le cancer du col de l'utérus, car elle devrait permettre l'identification et l'amélioration de médicaments bloquant les activités tumorigènes de la protéine.

1 Équipe de Gilles Travé de l'École supérieure de biotechnologie de Strasbourg (CNRS/Université de Strasbourg)
2 Les équipes de Jean Cavarelli et de Bruno Kieffer (CNRS/Université de Strasbourg/Inserm)

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Une nouvelle pièce dans le puzzle de l’expression génique

La découverte des mécanismes qui sous-tendent l'expression des gènes est fondamentale à la compréhension des mécanismes de division cellulaire, de développement ou de formation de cancers. Un nouveau processus qui régule directement l'expression des gènes vient d'être identifié par l'équipe de Robert Schneider à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) et de Raphael Margueron au laboratoire Génétique et biologie du développement (CNRS/Inserm/Institut Curie). Ce travail a été publié dans la revue Cell, en association avec des chercheurs suisses, singapouriens et allemands.

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Programme 2013 des chaires Gutenberg

Les collectivités alsaciennes financent une nouvelle fois le dispositif "Chaires Gutenberg" pour permettre d'accueillir dans les laboratoires, pendant environ un an, des scientifiques de renommée internationale. 

Au titre de ce dispositif, lancé pour la première fois en 2007 à l'initiative du Cercle Gutenberg, le lauréat bénéficie à titre personnel d'un prix de 10 000 € et son unité d'accueil d'une dotation de 50 000 € financés par la région Alsace et la Communauté urbaine de Strasbourg.
Si jusqu’à présent, le salaire des titulaires de Chaires Gutenberg n’était pas pris en charge au titre de ce programme et devait être assuré par leur université d’origine (année sabbatique), leur laboratoire d’accueil ou toute autre source, cette année, l’Institut d’Etudes Avancées de l’Université de Strasbourg (Usias) pourra décider d’accorder une contribution au salaire du titulaire de la Chaire Gutenberg. De ce fait, l’assurance de pouvoir bénéficier d’une rémunération intégralement versée par un tiers n’est plus un préalable pour présenter une candidature à une Chaire Gutenberg.
Rappel : tous les champs disciplinaires sont éligibles dans les deux départements alsaciens. Les dossiers dûment complétés doivent parvenir au Cercle Gutenberg au plus tard le 30 avril 2013.

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Poste d’assistant ingénieur en biologie moléculaire/biochimie

Dans le cadre d’un projet européen Marie-Curie (FP7-MIREG), une équipe de l'unité propre de recherche 9002 "Architecture et Réactivité de l'ARN" recrute un technicien de laboratoire en CDD de six mois pour participer à ce projet de recherche et contribuer à ses avancées.

L'équipe est implantée au sein de l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire à Strasbourg, dans l’unité CNRS "Architecture et Réactivité de l’ARN". Ses recherches se focalisent sur la régulation de l’expression génétique par les ARN au cours des infections virales.

Profil recherché : niveau Bac +2 à +3 (BTS/DUT/Licence professionnelle filière Biologie) - Maîtrise des techniques de base de biochimie et biologie moléculaire (purification d’ARN, gel de protéines, RT-PCR, clonage moléculaire, etc) - Des connaissances dans le domaine de la virologie et une expérience dans la culture de cellules humaines sont un plus.

Qualités professionnelles souhaitées : Rigueur, réactivité, sens de l'organisation, autonomie et dynamisme, sens relationnel et tenue rigoureuse des cahiers de laboratoire. 

Expérience : débutant accepté. 

Prise de fonction : à compter de début avril 2013. 

  • Pour postuler à cette offre, merci d’envoyer CV et lettre de motivation à Aurélie Fender
  • Pour en savoir plus sur l'équipe, rendez-vous sur le site de l'IBMC.