Université en action

Alain Beretz : « En 2011, beaucoup de grands projets doivent sortir de nos cartons »

© Pascal Disdier/CNRS Alsace

Coup d'œil dans le rétroviseur pour regarder 2010, projets phares de l'année 2011, contexte national : le président Alain Beretz fait un tour d'horizon à l'occasion de cette nouvelle année.

L'Actu : Que souhaitez-vous aux personnels et étudiants de l'Université de Strasbourg, pour cette année 2011 ?

AB : Je leur souhaite avant tout beaucoup de bonheur, de joie et de satisfactions dans leur vie personnelle. Au travail, je souhaite que l'Université de Strasbourg soit à la hauteur de leurs envies et de leurs ambitions. Nous disposons d'un outil et d'un cadre de travail exceptionnels. J'espère sincèrement que personnels et étudiants pourront s'y réaliser !

L'Actu : Quel regard portez-vous sur l'année écoulée ?
AB : Pour moi, 2010 a été avant tout une année de consolidation pour notre université : j'ai senti qu'elle prenait force et vigueur, qu'elle devenait chaque jour plus concrète. Je suis satisfait de constater au quotidien, y compris dans les détails, ce « passage à la réalité » en dépit des difficultés et des situations complexes qui font la vie d'un grand établissement comme le nôtre. Aujourd'hui la question de la fusion n'est plus posée. Désormais, la question posée concerne la définition de l'Université de Strasbourg : « Quelle université voulons-nous construire ? ». À cet égard, 2010 a vu le lancement de nombreux projets d'envergure qui vont indéniablement contribuer à façonner l'Université de Strasbourg de demain : mise en œuvre du Schéma directeur numérique, construction du Schéma directeur de l'offre de formation 2013-17, élaboration des projets présentés en réponse aux appels d'offres des Investissements d'avenir, présentation des projets dans le cadre de l'Opération campus, rédaction des statuts de la future Maison d'édition de l'université, pour n'en citer que quelques uns.

L'Actu : Quels sont les perspectives pour 2011 ?
AB : En 2011, beaucoup de grands projets doivent sortir de nos cartons. D'abord, l'Opération campus va entrer en phase opérationnelle, avec la mise en chantier de plusieurs projets. Ensuite, nous allons connaître, par étapes, les résultats des différents appels d'offre auquel nous avons candidatés dans le cadre des Investissements d'avenir(1). Je pense que nous avons présenté de bons projets, innovants et originaux. J'espère que cette qualité sera reconnue et les projets élus !
Enfin, nous entrons de plein pied cette année dans la préparation du contrat, non plus quadriennal, mais quinquennal, 2013-2017. Nous élaborons donc la première stratégie de l'Université de Strasbourg pour la formation et pour la recherche, le précédent contrat s'étant construit, inévitablement, plutôt comme une compilation des projets des universités fondatrices. Les objectifs du prochain contrat seront cohérents avec la philosophie qui a présidé à la création de l'université : casser les frontières, développer l'interdisciplinarité, mettre de la cohérence.

L'Actu : Le contexte national sera-t-il porteur ?
AB : Le contexte national est complexe. La mise en œuvre concrète de l'autonomie des universités fait inévitablement émerger des difficultés. Il faut que nous soyons très vigilants sur la manière dont s'opère le transfert de charges consécutif à cette autonomie. Il n'est pas question de remettre en cause le principe de l'autonomie, qui est un vrai progrès pour les universités, mais il faut que les charges transférées soient accompagnées des moyens financiers et humains qui vont avec...
Pour l'instant, je regrette que nous manquions globalement de visibilité sur nos ressources à court et moyen terme, ce qui créé un sentiment d'insécurité. Cette année, nos ressources financières ont baissé, et nous avons dû adopter, le 4 janvier dernier, un budget de restriction.

L'Actu : Vous étiez candidat en décembre dernier à la présidence de la CPU(2) et vous n'avez pas été élu. Vous êtes déçu ?
AB : Bien sûr, je suis déçu, ainsi que mes colistiers, car nous avions des convictions fortes que nous pensions utiles de défendre au niveau national. Cela dit, en compensation, je suis heureux d'être plus disponible pour l'Université de Strasbourg, qui reste et serait restée, de toute manière, ma priorité. Et je trouverai d'autres moyens de défendre mes positions concernant les universités, tant au niveau national qu'international. Ayant été élu au Board of Directors de la LERU(3), je compte participer encore plus activement à la promotion et au développement des universités en Europe.

Propos recueillis par Caroline Laplane

(1) ou « Grand emprunt »
(2) Conférence des présidents d'université
(3) Ligue européenne des universités de recherche (comprend 22 universités européennes dont l'Université de Strasbourg qui en est membre fondateur)

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Un congrès à mi-mandat

CA du 14 décembre 2010

Aujourd'hui, vendredi  14 janvier 2011, se tient une réunion du congrès de l'Université de Strasbourg. Un moment de rencontre et de débats, placé au milieu du mandat en cours des élus du CA, CEVU, CS et du CTP, et centré sur le fonctionnement des instances décisionnelles dans l'université, deux ans après la création de l'UdS et le passage à l'autonomie.

« Nous sommes à mi-chemin, deux ans après la création de l'UdS, deux ans avant la fin du mandat en cours des élus des différents conseils. Nous avons suffisamment de recul pour analyser notre propre fonctionnement et encore assez de temps devant nous pour faire évoluer les choses », explique Michel Deneken, premier vice-président. L'Université de Strasbourg s'est déployée à partir de sa création dans le cadre légal imposé par la LRU. Le passage aux responsabilités et compétences élargies, simultanément à la fusion des universités fondatrices, a créé une perte de repères au niveau du fonctionnement institutionnel. « Assez vite, le sentiment que nos instances pourraient mieux fonctionner s'est exprimé, précise Michel Deneken. C'est pourquoi un groupe de travail, piloté par Philippe Breton, chargé de mission « vie démocratique »,  a réalisé une enquête sur le fonctionnement des conseils dont les conclusions servent de socle à la réflexion thématique du congrès qui se déroule aujourd'hui »*.

Des questions en débat

Quelle articulation entre le travail des conseils consultatifs (CEVU, CS et CTP) et celui du CA ? Comment le CA peut-il respecter le travail de ces conseils sans devenir une simple chambre d'enregistrement ? Où placer les périmètres de chacun ? Comment faciliter le travail des élus, qui ont souvent le sentiment de ne pas disposer du temps, et des informations nécessaires à un bon accomplissement de leur mission, alors même que le resserrement des conseils (diminution du nombre de représentants) donne plus de poids à leurs décisions ? Comment ont avancé, depuis leur création, les missions « égalité des chances », « école des cadres » et « vie démocratique », qui participent toutes à cet effort d'amélioration du fonctionnement institutionnel ? Autant de questions qui peuvent préoccuper à divers degré les élus des conseils, comme en témoigne Pascale Bergmann (par ailleurs directrice de l'IUT Louis Pasteur) : « J'apprécie beaucoup ce que je vis en tant qu'élue au CA, je trouve que c'est une posture vraiment enrichissante. Je fais partie de ceux qui pensent qu'un administrateur est forcément un politique. Mais pour être un bon politique, il faut avoir des compétences, pour bien comprendre les dossiers et prendre des décisions justes. Ce que j'attends de cette réunion du congrès, c'est d'abord qu'on propose des solutions pour que nous devenions collectivement plus compétents. J'espère aussi mieux comprendre le fonctionnement des autres conseils (CEVU, CS). Et enfin que ces échanges, ces débats, nous donnent l'occasion de nous souder autour de valeurs communes : compétence, confiance, respect et connaissance. » Une affaire à suivre...

Caroline Laplane

*
Concernant l'Enquête sur le fonctionnement des conseils, vous pouvez lire l'article de Savoir(s), pages 20 et 21 et/ou demander le document en pdf à : breton@unistra.fr

Retransmission du congrès sur utv, la chaîne de télévision sur internet de l'Université de Strasbourg

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Le budget 2011 s'élève à près de 431,7 millions d'euros

Dans un contexte difficile, le budget de l'Université de Strasbourg en 2011 reste stable par rapport à 2010. Il s'élève à près de 431,7 millions d'euros, dont 276 millions de masse salariale pour les personnels de l'État.
Il est constitué, comme les années précédentes, du total des budgets des composantes accru des budgets des services centraux et communs (
418 695 955 €), ainsi que de ceux des deux services à comptabilité distinctes : le SAIC (12 637 476 €) et l'Université Ouverte des Humanités (360 000 €).

Adopté par un Conseil d'administration exceptionnel le 4 janvier dernier, ce budget 2011 se veut la traduction en choix économiques des priorités établies dans la lettre d'orientation budgétaire adoptée le 29 juin 2010.

La contrainte budgétaire a été particulièrement prégnante pour la constitution du budget 2011, résultant d'une part de l'absence d'informations précises concernant les crédits délégués de la part des tutelles et de la baisse de certaines recettes et d'autre part de l'augmentation de quelques postes de dépenses significatifs...
En dépit de ces  difficultés, l'élaboration du budget a gardé avant tout le souci de l'atteinte de l'équilibre. En effet, les analyses réalisées à partir du compte financier 2009, ainsi que celles produites sur l'exécution budgétaire de 2010 ont permis de mieux appréhender les enveloppes de crédits nécessaires au bon fonctionnement des structures.

Dans la mesure du possible, toutes les dépenses de l'année ont fait l'objet d'une évaluation rigoureuse. Elles comprennent non seulement les dépenses de fonctionnement de l'établissement et de ses composantes, mais aussi la charge du renouvellement des équipements. S'agissant des dépenses de rémunérations, une évaluation fine est actuellement opérée à partir des données complètes de l'exercice 2010. Les recettes de fonctionnement ont été évaluées de la façon la plus exhaustive : conformément aux règles que nous nous sommes données, notre objectif a été de couvrir les dépenses de l'année par les recettes du même exercice pour minimiser le recours à des prélèvements sur réserves.

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Compte-rendu du CA du 14 décembre 2010

La séance du Conseil d'administration du 14 décembre comportait 48 points à son ordre du jour. Quatre d'entre eux ont surtout occupé les administrateurs :

  • les emplois 2011,
  • la réponse de l'université à l'appel d'offre « Initiative d'excellence »,
  • le Schéma directeur de l'offre de formation 2013,
  • le règlement intérieur du CA.

Consultez le compte-rendu du CA du 14 décembre 2010.

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L'exposition « Opération campus de Strasbourg » à la CUS

Crédit photo : Jean-Marc Loos/Journal L'Alsace

Cette exposition qui compte 35 panneaux et une maquette est ouverte du 6 au 28 janvier dans le hall d'exposition du centre administratif à Strasbourg. Elle offre l'occasion de découvrir les différentes étapes de la construction de l'Université de Strasbourg de la fin du XIXe siècle, aux réalisations des années 2000, en passant par les grandes transformations des années soixante. Une partie est dédiée aux projets soutenus par l'Opération campus qui ont pour objectif de faire de Strasbourg un pôle universitaire d'excellence.

L'Université de Strasbourg, nourrie d'influences culturelles et intellectuelles diverses et nombreuses, se donne au travers de ce projet l'ambition de rejoindre les meilleures universités européennes. Jouissant de l'extraordinaire potentiel offert par une université en cœur de ville, le projet « vert et ouvert » de Strasbourg entend œuvrer pour améliorer notablement l'accueil de ses étudiants, de ses enseignants, de ses chercheurs, de ses personnels mais également de l'ensemble des acteurs du territoire.

L'Opération campus va ainsi permettre une transformation profonde et durable des campus universitaires strasbourgeois, et à travers eux de la ville. Pour en savoir plus sur l'Opération campus, rendez-vous dans la rubrique Grands projets du site de l'Université de Strasbourg. Pour obtenir le catalogue de l'exposition, adressez directement votre demande à la Mission Campus.

Mathieu d'Auria

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Assises de l'EPS : la santé des élèves

En présence d'Armande Le Lepellec-Muller, nouvellement nommée dans l'académie de Strasbourg et d'Alain Beretz, président de l'Université de Strasbourg, la Faculté des sciences du sport et l'inspection pédagogique régionale ont organisé le 10 décembre 2010 les assises de l'EPS sur le thème de la santé des élèves.

Cette manifestation engage une réflexion qui durera deux ans avec la tenue, l'année prochaine, d'un colloque sur la même thématique. Mais au lieu de partir des expériences du terrain pour aller vers les savoirs scientifiques, le colloque fondera sa réflexion à partir des connaissances issues de la recherche pour éclairer les pratiques professionnelles. C'est donc dans cet aller retour que se niche l'originalité du concept.

Le partenariat entre l'université et le rectorat trouve son origine dans trois éléments de contexte. Tout d'abord, la « mastérisation » de la formation des métiers liés à l'enseignement qui a confié la formation initiale des enseignants d'EPS à la Faculté des sciences du sport. Cela a été l'occasion pour Gilles Erb, doyen de la faculté, « de redéfinir la politique de formation en renforçant les liens avec l'IUFM ». Ce faisant, la faculté a souhaité dynamiser une filière de formation qui s'essoufflait, compte tenu des réformes successives et de la difficulté des concours, pour en faire un parcours d'excellence. Enfin, la thématique de la santé, choisie par le biais d'un questionnaire par les enseignants d'EPS eux-mêmes, répond à une volonté institutionnelle du ministre de l'Éducation nationale. M. Pauthier, inspecteur pédagogique régional, a salué « le professionnalisme des enseignants » dans le choix du thème tant les problèmes liés aux addictions, à la surcharge pondérale, aux inadaptations scolaires sont prégnantes dans l'exercice de leur métier.

Si ces assises sont l'expression d'un partenariat, elles sont surtout l'occasion pour les différents acteurs de la discipline, et notamment les enseignants d'EPS, de croiser leur regard sur la thématique de la santé dont l'enjeu sociétal n'échappe à personne. Mme le Recteur a souligné que « le développement de la santé constitue une responsabilité de tous les acteurs du système éducatif au sein des établissements et pour toutes les disciplines ».

Cette journée de réflexion a été un succès dans la mesure où 110 enseignants d'EPS ainsi que des chefs d'établissements, des formateurs, des responsables de l'union nationale du sport scolaire, des syndicats, des étudiants et des enseignants chercheurs ont débattu, échangé des points de vue, partagé des expériences dans trois ateliers :

  • pour une EPS développant la santé physique des élèves,
  • pour une EPS développant la santé des élèves « ici et maintenant » mais surtout « demain et ailleurs »,
  • pour une EPS soucieuse de préserver la santé psychologique des élèves.

Leurs réflexions ont abouti à des propositions concrètes mais provisoires en attendant avec impatience la tenue du colloque l'an prochain.

En tout état de cause, Alain Beretz a apporté tout son soutien à cette initiative originale « dans sa volonté de resserrer les liens entre la formation initiale et la formation continue, entre les professionnels, la recherche et les enseignements universitaires ». La Faculté des sciences du sport d'une part et la discipline EPS d'autre part montrent en quelque sorte la voie…

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Le Service communication a déménagé

Le Service communication de l'Université de Strasbourg perd de la hauteur...
Juste avant les fêtes de fin d'année, il a quitté le 14e étage de la Tour de chimie pour intégrer le 2e étage de l'Institut de physique, dans les anciens bureaux du Service d'aide au pilotage désormais logé au Nouveau Patio.

Les courriels et numéros de téléphone restent inchangés mais pensez à mettre à jour vos fichiers :

Service communication de l'Université de Strasbourg
Institut de physique
3-5 rue de l'Université
F - 67000 Strasbourg

Tél. 03 68 85 11 39

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