Focus
Focus

Une évaluation positive, pour continuer à progresser

HCERES : acronyme bien connu des acteurs de l’enseignement supérieur pour nommer le Haut conseil pour l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur. Composé d’experts nationaux, le comité a rendu public son rapport sur l’évaluation de notre université pour le contrat quinquennal 2013-2018. Il boucle un an de travail, de l’élaboration de la mission aux plus de soixante entretiens sur le terrain et autant de mises à disposition de documents, permettant de porter un éclairage, une analyse sur les résultats de notre établissement au regard des objectifs fixés. Elle portait également sur notre nouvelle Université de Strasbourg depuis 2009. Les points forts soulignés par le comité confirment notre trajectoire : recherche d’excellence, effet levier inclusif de l’Idex, ancrage territorial, relations structurées avec le monde socio-économique, culture scientifique et technique développée, larges coopérations internationales, dialogue de gestion structuré, qualité du dialogue social, démarche d’audit interne et contrôle de gestion. Il interroge aussi notre modèle de gouvernance, avec un nombre conséquent d’entités, laissant la place à leur autonomie. Ce modèle stratégique qui a fait ses preuves au regard de nos succès se fonde sur un contrat de confiance et ne peut que se bonifier avec l’âge et l’expérience acquise. Ce rapport nous conforte dans notre travail d’intensification des liens entre formation et recherche, entre l’université et le monde socio-économique, entre des différents niveaux de direction de notre grand ensemble. Notre modèle collégial est donc pleinement assumé, même revendiqué, qui permet à chaque entité de l’université, dans un cadre défini en commun, de prendre les meilleures initiatives, et bien entendu pour renforcer la réussite des étudiants. Ce rapport nous interpelle aussi sur la lisibilité des collegiums, chantier que nous reprenons actuellement. À travers le rapport du haut comité, c’est le travail de tous, enseignants, enseignants-chercheurs, professionnels administratifs et techniques qui est souligné, et que je souhaite mettre en lumière. Par votre engagement, votre professionnalisme, vos suggestions, vous permettez à l’Université de Strasbourg de continuer à tracer de nouveaux horizons.

Michel Deneken,
président de l'Université de Strasbourg

Focus

Dynamiser la politique en faveur des personnels en situation de handicap

Marc Desjardins (FIPHFP), Michel Deneken (Université de Strasbourg) et Laurence Dehan (Caisse des dépôts) entourés des acteurs de l'université agissant en faveur de la prise en compte des questions de handicap.

L’Université de Strasbourg vient de signer une convention avec le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) et la Caisse des dépôts, qui gère celui-ci. Une manière d’affirmer sa volonté politique de mieux prendre en compte la problématique du handicap au travail dans ses propres rangs.  Le tour de la question avec Elisabeth Demont, vice-présidente Ressources humaines et politique sociale, et Aline Ancel, correspondante handicap pour les personnels.

Que dire de la manifestation du 23 mars ?
E. D. : La convention a été officiellement signée par Michel Deneken (président de l'Université de Strasbourg), Marc Desjardins (directeur du FIPHFP) et Laurence Dehan (directrice déléguée Alsace à la direction régionale Grand Est de la Caisse des dépôts). Cette convention triennale marque la volonté de l'université de mettre en place une politique volontariste en faveur des agents en situation de handicap, présents et à venir. Le 23 mars, la parole a aussi été donnée à deux collègues enseignants-chercheurs directement concernés, qui ont témoigné de manière très juste et très intéressante de leur parcours et de leur quotidien.
A. A. : Le 23 mars marque aussi l’aboutissement d’un long processus, qui a commencé en novembre 2016 et qui a mobilisé de nombreux acteurs à l’université1, pour construire un projet apte à obtenir la validation du FIPHFP. La convention a un rôle symbolique fort, mais elle nous ouvre aussi une subvention de 751 000 € sur trois ans, qui s’ajoute aux 368 000 € consacrés par l’université. Ce budget permettra de financer des formations, du tutorat, des aménagements de poste, des actions de communication et de sensibilisation, etc.

Pourquoi l’université s’engage-t-elle dans cette convention maintenant ?
A. A. : La question se pose de manière générale dans le milieu universitaire, qui globalement ne respecte pas l’obligation légale d’emploi des personnes en situation de handicap (6 % des emplois). Seules quatre ou cinq universités, dont la nôtre, sont aujourd’hui conventionnées. À l’Unistra, 150 personnels sont bénéficiaires de l’obligation d’emploi (dont 14 % d’enseignants-chercheurs et 86 % de Biatss), soit environ 3 % des emplois.
Pour autant, nous ne partons pas de zéro dans ce domaine : une Cellule handicap existe depuis 2011, l’université a signé la charte université-handicap en 2012 et a adopté en 2017 un schéma directeur handicap. La prise en charge individuelle des personnes concernées est bien organisée, impliquant de nombreux acteurs2. La mise en place de la convention, nécessitant l’élaboration d’un plan d’actions, nous a obligés  à réfléchir à une stratégie. Elle donne aussi une visibilité à un dispositif qui n’est pas assez connu.
E. D. : Cette démarche permet à l’université d’affirmer sa volonté d’une politique inclusive. Elle nous conduit à concilier une approche individuelle de la situation de handicap à une approche plus collective et générale. La mise en lumière de la problématique du handicap au travail nous permet aussi d’engager des actions amenant à changer le regard porté sur le handicap, à faire évoluer les représentations. L’enjeu final, c’est de faciliter l’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap, leur permettant ainsi d’être des citoyens à part entière.

On sait que certains agents en situation de handicap ne se déclarent pas comme tels. Pourtant, la démarche est confidentielle ?
A. A. : La déclaration se fait en effet auprès de la DRH, sans passer par la voie hiérarchique et la situation peut tout à fait rester confidentielle. Mais ce n’est pas toujours possible, si le handicap nécessite un aménagement du poste. Sans entrer dans les détails sur la nature et la cause du handicap, si la personne en est d’accord, il peut être plus opportun d’informer ses collègues des raisons d’un aménagement de poste, pour éviter les mécompréhensions. La convention prévoit d’ailleurs un renforcement de l’accompagnement des services où travaillent des personnes en situation de handicap.

La convention porte aussi une innovation concernant l’insertion de nos doctorants et étudiants...
E. D. : En effet, un axe de la convention est dédié à la mise en œuvre d’un projet innovant, « La passerelle des études à l’emploi ». Il s’agira de mettre en œuvre des actions en faveur des étudiants et des doctorants en situation de handicap, afin de faciliter leur insertion professionnelle, notamment à l’université. Elle est en effet souvent compliquée et c’est notre responsabilité de les aider.

Caroline Laplane

Un réseau déjà bien maillé

La cellule handicap a changé de nom, elle s’appelle désormais Réseau handicap et travail. De fait, elle met en réseau les acteurs universitaires impliqués dans cette problématique : Aline Ancel (correspondante handicap pour les personnels), Laetitia Felder (référente FIPHFP), Angèle Peter (assistante sociale des personnels), les docteurs Stéphanie Scarfone et Elisabeth Gaertner (médecins de prévention) et Fabienne Rakitic (coordinatrice de la Mission handicap pour les étudiants).

1 André Jamet, actuel directeur général adjoint aux ressources, qui a initié le projet en novembre 2016 en tant que directeur des ressources humaines ; Brigitte Grosse, actuelle directrice des ressources humaines ; Hugues Dreyssé, vice-président Ressources humaines et politique sociale au lancement du projet ; Elisabeth Demont, actuelle vice-présidente Ressources humaines et politique sociale ; les membres du CHSCT ; les membres du réseau handicap et travail et les référents au sein des services ; le Service de la communication.
2 Le Réseau handicap et travail (voir encadré), les infirmiers du Service de santé au travail, l’assistante sociale des personnels, et les référents au sein d’autres services de l’université : Direction du numérique, Direction des finances, Direction des affaires logistiques intérieures, Direction du patrimoine immobilier.

Focus

Ma thèse en 180 secondes : « Être concis sans tomber dans la caricature »

Florian Kletty (prix du public), Clarisse Quignon (prix du jury) et Santiago Salazar Botero (prix des lycéens), les trois gagnants de la finale Alsace de Ma thèse en 180 secondes. Crédit : Nicolas Busser.

À l’issue de la finale alsacienne de Ma thèse en 180 secondes, trois candidats sur les douze présents ont obtenu un prix. Clarisse Quignon et Florian Kletty participent à la demi-finale nationale aux côtés de 54 autres candidats, du jeudi 5 au samedi 7 avril, à Paris. Rencontre avec ces deux doctorants qui ont relevé le défi de présenter leur recherche en 3 minutes top chrono.

Pourquoi participer à Ma thèse en 180 secondes ?
« L’intérêt est de s’habituer à communiquer, à vulgariser de manière concise, intéressante et interactive. Pour nous qui commençons notre doctorat, tout est à venir en terme de communication », explique Florian Kletty, prix du public. Clarisse Quignon, prix du jury, suivait le concours depuis plusieurs années : « Je me suis toujours dit que si je faisais une thèse, j’y participerais ! C’est un super challenge, autant personnel que professionnel. On en apprend énormément sur nous, nos capacités… »

Sur quoi porte votre recherche ?
« J’étudie la reproduction saisonnière des animaux à l’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (Inci) : comment l’animal parvient à se reproduire au bon moment de l’année pour avoir des naissances au printemps », détaille Clarisse Quignon. Florian Kletty, lui, travaille sur la restauration d'une diversité biologique dans les milieux agricoles au moyen de pratiques agricoles innovantes, à l’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien (IPHC). « J’étudie à la fois les espèces animales vivant dans les parcelles agricoles, comme le grand hamster d’Alsace et les pratiques des agriculteurs. »

Quelle présentation avez-vous choisi pour la rendre attractive ?
« J’ai fait parler le hamster en alexandrin, comme dans les Fables de La Fontaine. C’est l’occasion de faire un peu de poésie pour transmettre quelque chose de scientifique », raconte le doctorant. Clarisse Quignon a également choisi de mettre sa « petite touche d’originalité » en réalisant une émission scientifique : « T=M180, un clin d’œil à E=M6. Je fais du théâtre depuis quelques années. L’année dernière, nous avions fait des saynètes sur ce format. Durant ma présentation, j’ai joué la présentatrice, la journaliste de terrain en reportage, avec une page de publicité sur le CRISPR-Cas9, un outil de génétique que j’utilise pour mes recherches. »

Quels sont les pièges à éviter ?
« Il faut éviter de parler trop vite et de façon trop impersonnelle, penser à interpeller le public pour rendre la présentation interactive et réussir à le captiver du début à la fin », souligne la jeune chercheuse. « 180 secondes, c’est toujours compliqué. Il faut être concis pour aller à l’essentiel, tout en restant juste et ne pas tomber dans la caricature. Le concours m’a incité à changer de regard sur la façon dont on présente nos travaux et à faire en sorte de transmettre, pour que le public soit touché », complète Florian Kletty.

La finale alsacienne, un bon moment ?
« C’était un super moment. Il n’y avait pas du tout d’esprit de compétition, on se soutenait les uns les autres. C’est un mélange d’adrénaline et de plaisir », glisse Clarisse Quignon. « Il y a toujours un peu de stress, mais j’ai pris du plaisir à le faire ! Incarner le hamster était pour moi intéressant et le format de la poésie est agréable à répéter », ajoute Florian Kletty, qui s’est d'ailleurs rendu à la remise des prix avec le costume de son animal totem.

Prêts pour la demi-finale parisienne ?
« Prête ? Je ne sais pas, je vous le dirai samedi. Ce ne sera pas pareil, car c’est un jury à huis clos. J’ai juste regardé des vidéos d’autres candidats, je n’aurais pas dû… », sourit Clarisse Quignon. « Je ne suis pas encore stressé, mais rien n’est gagné d’avance. Le niveau sera élevé. Quel que soit le résultat, j’aurai appris de nouvelles choses. Le vendredi, il y aura des ateliers d’échanges avec d’anciens lauréats et des professionnels de la radio [Sophia Aram, chroniqueuse sur France Inter, est la marraine de cette édition 2018, N.D.L.R.] » Samedi 7 avril, les seize candidats retenus pour participer à la finale nationale, le 13 juin, à Toulouse, seront dévoilés. Croisons les doigts – ou plutôt les griffes de hamster ! – pour que nos deux doctorants soient de la partie !

Propos recueillis par Marion Riegert

Santiago Salazar Botero, à un cheveu de la demi-finale

Troisième lauréat, Santiago Salazar Botero a obtenu le prix des lycéens, en misant sur l’humour. Un prix qui ne lui permet pas d’accéder à la demi-finale. Le doctorant travaille sur l’optimisation de la réparation et de la régénération nerveuse au sein du Laboratoire des sciences de l'ingénieur, de l'informatique et de l'imagerie (ICube). « J’ai observé que la réparation actuelle des nerfs n’était pas bonne », raconte le jeune chercheur, qui souhaite comprendre comment un nerf sain se comporte mécaniquement en étudiant le nerf sciatique du rat et de doigt de cadavres. Pour ce chirurgien orthopédiste colombien arrivé en France récemment, participer à Ma thèse en 180 secondes est un défi personnel. « Je l’ai fait pour améliorer mon expression orale mais aussi parce que je pense que c’est un devoir d’informer les gens sur ce que l’on fait dans la recherche. » Durant sa présentation, Santiago Salazar Botero décide d’utiliser sa perte de cheveux comme prétexte pour montrer que la repousse du nerf n’est pas égale chez tout le monde, au même titre que la pousse des cheveux… « Ce n’est pas courant de pouvoir faire rire en médecine. Là, j’en ai profité ! »

Focus

L’alternance à l’université mérite bien un forum

Julien Mourey, chef de projet à l’Eurométropole et maître d’apprentissage de Justine Olland, interviendra lors de la table-ronde « La parole aux entreprises », le 19 avril.

De 1 400 en 2015-2016, ils sont aujourd’hui 1 700 à l’Université de Strasbourg, étudiants en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Un forum* dédié braque les projecteurs sur cette filière de réussite paradoxalement méconnue, jeudi 19 avril.

Industrie pharmaceutique ou automobile, bâtiment-travaux publics, mais aussi services, commerce, finances… Les secteurs faisant appel à l’alternance sont plus nombreux qu’on ne l’imagine. « Et leurs besoins en la matière ne sont pas limités à l’infra-bac », rappelle Michel de Mathelin, battant en brèche une idée reçue tenace. C’est pour mieux faire connaître ce mode de formation « en pleine progression dans le supérieur » que le vice-président Valorisation et relations avec le monde socio-économique s’est associé à la vice-présidente déléguée Insertion professionnelle, Nathalie Hillenweck, pour organiser le Forum de l’alternance du 19 avril prochain (lire encadré). Tous deux ont d’ailleurs fait de l’alternance un axe de développement prioritaire pour l’université ces prochaines années.
À leurs côtés pour orchestrer la première édition de ce rendez-vous qu’ils espèrent voir devenir incontournable, les services de l’université en prise directe avec la question de l’alternance : Formation continue, Service relations Alumni, Espace avenir… Sans oublier les 17 composantes impliquées dans son organisation, qui seront présentes également dans les allées du Collège doctoral européen.

« Un vivier de formations très pointues »

Taux d’échec très faible, employabilité optimisée, progression de carrière plus rapide, vecteur d’ascension sociale : les arguments en faveur de l’alternance ne manquent pas. Alternant entre Schmidt Groupe et l’EM Strasbourg (master 2 Management et administration des entreprises), Thomas Urdich ne voit en effet que des avantages à ce mode de formation : « Le premier, non-négligeable : être payé pour être formé ! Mais aussi s’imprégner de la réalité de terrain d’une entreprise, en étant impliqué dans ses process ». Déjà en alternance l’année dernière, Thomas apprécie « le rapport nouveau ainsi instauré entre étudiants et professionnels, que l’on retrouve d’ailleurs souvent comme intervenants dans nos cours ».
C’est également le sens du message que portera Julien Mourey, qui interviendra le 19 avril lors de la table-ronde « La parole aux entreprises ». Maître d’apprentissage depuis cette année, le chef de projet Strasbourg Eco 2030 à la Direction du développement économique de l’Eurométropole encadre Justine Olland, en master 2 Intelligence économique à l’Institut de traducteurs, d’interprètes et de relations internationales (Itiri). « Avec cette nouvelle responsabilité, j’ai pris conscience de l’existence de deux mondes, université et sphère économique, qui s’ignorent par méconnaissance mutuelle ». Grâce au pont ainsi créé, Julien Mourey, qui se considère comme un « passeur de savoir », dispose « d’une meilleure connaissance du vivier que peut représenter l’université, avec des formations très pointues ». En tant qu’intervenant, il propose aussi désormais aux étudiants des clés pour comprendre les opportunités offertes par le monde professionnel, « savoir à quelle porte aller frapper ».
C’est bien là que se rejoignent les objectifs du rendez-vous du 19 avril, rappelés par Michel de Mathelin : « Accroître la visibilité de nos formations vers le public potentiellement intéressé par l’alternance – lycéens, étudiants, personnes en reprise d’études – mais aussi en direction des partenaires socio-économiques, afin qu’ils associent davantage université et alternance ».

Elsa Collobert

* Bénéficie du soutien de l’Initiative d’excellence, dans le cadre des Investissements d’avenir

 

98 C’est le nombre de formations proposées toutes ou en partie en alternance à l’Université de Strasbourg (deux Deust, cinq DUT, 36 licences professionnelles, 49 masters, un programme grande école, deux diplômes d’ingénieur, trois diplômes universitaires).

 

Une journée pour découvrir toutes les facettes de l’alternance

Au programme de la journée du 19 avril, de 10 h à 17 h, au Collège doctoral européen : accueilli librement, sans inscription, le public est invité à aller à la rencontre des acteurs de la formation (responsables de formation, équipes du Centre de formation d’apprentis universitaire, apprentissage transfrontalier), des recruteurs (une trentaine d’entreprises et de structures présentes), ou encore d’alternants. À noter qu’en Alsace, ces derniers se répartissent dans plus de 150 entreprises. Les opportunités ne manquent donc pas ! Trois temps forts sont programmés, sous forme de tables-rondes : « La parole aux alternants », à 10 h 45 ; « La parole aux entreprises », à 13 h 30 ; « L’alternance à l’Université de Strasbourg », à 15 h).

Focus

Première édition de Femfest, un festival interdisciplinaire et collectif

Participeriez-vous à un festival féministe ? À partir des résultats d'un sondage mené en décembre sur différents réseaux sociaux strasbourgeois, l'idée de Femfest est née au sein de l'Amicale de philosophie de l'université (AEP)*.

De retour d'un échange universitaire à Montréal, réalisé en 2017, une étudiante en philosophie à l’Unistra, initiée aux théories féministes au sein du département d’études féministes à l’Univerité du Québec à Montréal (Uqam) a l'idée d'un festival consacré à la question. Le Femfest est donc né en collaboration avec ce département québécois et le groupe de lecture Fillosophie de l’Uqam, afin d’assurer la diffusion de ces savoirs. À travers conférences, projections-débats, exposition et concerts, l’objectif est d’informer les étudiants sur l’existence, la complexité et l’organicité des théories féministes, permettant de donner une dimension scientifique aux débats sur l’égalité femmes-hommes. Rendez-vous du 17 au 19 avril pour cette première édition prometteuse.

* En partenariat avec Unis-cité, Effigies, le collectif Copines (IEP), Apogée culture (Sciences po), la Nouvelle lune, EWA, association d'ethnologie, Institut de sociologie de Strasbourg, Département de philosophie, Faculté de cinéma

Focus

Maibaum, l'arbre qui a fait le printemps !

Au lendemain de son arrivée « officielle », un arbre de mai (ou « Maibaum ») a été élevé pour célébrer le retour du printemps, jeudi 21 mars. Fruit d'un délicat travail de tissage de cordages, il a offert le temps de quelques heures la possibilité d'un saisissant voyage immobile aux usagers du campus Esplanade, avec en toile de fond la Faculté de droit.

À la manœuvre, l'artiste Jordi Galíet, entouré de quatre danseurs, qui s'activent à bâtir une nef autour d’un mat de 13 mètres. Cette déclinaison d'une tradition bavaroise, rituel de fécondité précédant l’été, s'est déroulée dans le cadre de la biennale internationale Les Giboulées et de la programmation du Service universitaire de l'action culturelle (Suac).

Voir diaporama ci-dessous

Focus

Maibaum en images

Focus

Rencontre avec des alumni à Singapour

Linda et Guillaume Faure, Mingjie Yu, Rachel Blessig (directrice des Relations internationales), Sabine Menu (EM Strasbourg), Mathieu Granvallet, Aijin et Sharon Mayol.

En préparant la participation de l'Unistra à une conférence sur les relations internationales à Singapour, rencontrer des alumni de l'Unistra était une opportunité à ne pas manquer.

Vendredi 23 mars, fin de journée, 18 h, dans le quartier des affaires à Singapour, en face de Marina Bay. Nous avons rendez-vous au café Fernet pour rencontrer trois alumni de l'Unistra : Guillaume et Linda Faure, ainsi que Mingjie Yu.
Guillaume Faure est ambassadeur alumni à Singapour. Diplômé en 2005 de Sciences Po, il s'est spécialisé dans la finances en validant le master 2 en Finances entreprises et pratiques des marchés financiers (IEP). Sa femme, Linda, est diplômée du magistère d'actuariat (Faculté de Mathématique-Informatique) en 2004.
Mingjie Yu est également diplômé du magistère d'acturiat, en 2004. Chinois de Hangzhou (Zhejiang), il a été poussé par son professeur de mathématiques en Chine pour aller spécifiquement étudier cette matière à l'Unistra. En 2000, il ne parlait pas du tout français. Il s'est d'abord formé à la langue française à Lyon, avant d'intégrer le magistère de l'Unistra. Ensuite, il a travaillé pendant douze ans en France, avant de rejoindre Singapour.
Etaient également présents deux autres jeunes français originaires de la région : Mathieu Grandvallet, originaire de Thanvillé, et Christophe Mayol, de Thionville.
Tous travaillent dans des banques à Singapour. Si Guillaume et Linda ont été envoyés par leur employeur français en expatriation à Singapour, Christophe a fait un stage de fin d'études et il n'a plus jamais quitté cette ville.

« L'Unistra, le lieu où l'on construit de très belles amitiés »

L'Unistra représente pour Guillaume et Linda la période de leur vie de jeunes adultes, de l'apprentissage de la vie quotidienne en dehors de la famille. L'Unistra, c'est le lieu où l'on construit de très belles amitiés, l'Unistra c'est aussi le temps de leur diplôme et de leur insertion dans la vie professionnelle. Pour Mingjie Yu, l'Unistra, c'est découvrir une autre culture, vivre autrement qu'en Chine à Strasbourg, de temps en temps se sentir loin des siens, mais aussi avoir pu rencontrer des professeurs incroyables avec qui ils sont pour certains toujours en contact.
Le lien avec l'Unistra, Guillaume et Linda ont toujours voulu le conserver. Alors qu'ils travaillaient à Strasbourg avec une vie professionnelle chargée, ils intervenaient régulièrement dans leurs formations d'origine comme professionnel du secteur. Apporter aux étudiants le fruit de leur réflexion et leur expérience professionnelle est pour une volonté de s'engager pour l'établissement qui les a formé.
Dans cet esprit, il était plus que naturel de nous rencontrer à Singapour ! Ils suivent l'actualité de l'université et de la région, rien de leur échappe. Vue de Singapour, l'Unistra compte parmi les grandes universités européennes avec une reconnaissance internationale et ils en sont très fiers.
Guillaume Faure s'engage comme ambassadeur alumni pour faire vivre son attachement fort à l'université et aux valeurs pour la transmission et l'éducation.
Cela lui tient vraiment à coeur.
Linda et Guillaume Faure vous transmettent le message de les contacter quand vous êtes de passage à Singapour. Ils trouveront toujours le temps de vous rencontrer pour faire vivre la présence de l'Unistra à Singapour !

Rachel Blessig

Focus

Le prix Louise-Weiss 2018 remis le 12 avril

Ouvert à l’ensemble des étudiants de l’Université de Strasbourg, le concours d’écriture Louise-Weiss s'est décliné cette 5e édition sur le thème « Dé/connexion ». Les étudiants dont les textes se sont distingués se verront remettre leurs prix par le président de l'université, Michel Deneken, jeudi 12 avril, à partir de 12 h 30, au Collège doctoral européen.

S'agissant d'encourager tant l’écriture que la lecture de textes par la communauté estudiantine, les trois prix décernés sont issus du vote des étudiants, auxquels s’ajoute un prix spécial du jury de présélection du concours. Une publication aux Presses universitaires de Strasbourg suivra à l’automne, préfacée par la marraine du prix 2018, Chloé Delaume.