Université, composantes et services
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« Plus qu’une course à la nouveauté, l'innovation passe par le plaisir d’enseigner »

Impliqué depuis longtemps dans la réflexion sur les pratiques pédagogiques, François Gauer a été le maître d’œuvre de l’évaluation continue à l’Unistra. Il dévoile aujourd’hui les enjeux de sa vice-présidence Transformation numérique et innovations pédagogiques, à mi-chemin entre le manifeste et la feuille de route.

Vice-président délégué dans la précédente équipe, vous voilà vice-président. Que recouvre l’intitulé de votre mandat ?
Les dispositifs numériques ont considérablement évolué au cours des deux dernières décennies, notamment en diminuant les distances spatio-temporelles et en facilitant le travail collaboratif. En formation, le numérique offre de nouvelles possibilités, parmi d’autres, pour nourrir les pratiques pédagogiques. Il stimule l’innovation, mais celle-ci n’est pas non plus un but en soi. Il faut habiter cette notion, pour qu’elle ne soit pas une coquille vide, et au contraire en faire une opportunité pour renforcer la qualité des apprentissages.
Le numérique nous a dotés d’outils omniprésents, notamment dans les mains des étudiants. Bien que tous ne sachent pas forcément bien s’en servir dans un contexte d’apprentissage, il nous permet de leur proposer des aides pour surmonter les difficultés de l’adaptation aux exigences universitaires. L’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip) a par exemple mis en place un Spoc1 pour les guider dans la prise de notes.

Justement, quelle place pour l’Idip ?
C’est le partenaire évident, de par son intitulé même. « Retrouver le plaisir d’enseigner » : ce sont les mots de Michel Deneken lorsqu’il parle de l’Idip. De même que le numérique ne doit pas être circonscrit à des outils, l’Idip ne va pas proposer des solutions de « prêt à enseigner » mais guider les enseignants pour qu’ils interrogent eux-mêmes leurs pratiques. Réfléchir aux actions, outils, cheminements que l’on peut mettre en place pour servir son message, pour que l’étudiant le reçoive et se l’approprie. Innover, ce n’est pas toujours créer quelque chose de nouveau, mais parfois simplement revenir à l’essence même de ce que l’on est, de ce que l’on peut apporter, en questionnant la transmission. C’est une invitation à explorer, à expérimenter, en laissant aussi la possibilité de se tromper : c’est l’essence même de nos métiers d’enseignants-chercheurs !

Au-delà des étudiants, le numérique touche les personnels de l’université…
Le numérique a métamorphosé toutes nos façons de travailler. À nous de faire en sorte que personne ne reste sur le bord du chemin : initier aux outils, c’est une chose. Que chacun puisse s’approprier cette transformation numérique et ne pas la subir dans l’exercice de son métier, c’est autrement plus complexe.

Vous l’avez dit, le chantier est immense. Par quel bout le prendre à l’échelle de l’université ?
La priorité actuelle est l’écriture collective d’un nouveau Schéma directeur du numérique (SDN). L’actuel remonte à la création de l’Unistra, en 2009. Le but est de définir une stratégie numérique pour hiérarchiser les projets, au nombre de 180 aujourd’hui, afin de faire de nos outils un ensemble cohérent et inter-opérable. Le Comité d’orientation stratégique (COS) numérique2 joue dans ce processus un rôle décisionnel essentiel. Il est le garant d’une gouvernance du numérique articulée autour des services et des usagers, au service de nos missions (enseignement, recherche et valorisation). En parallèle, nous travaillons à une réflexion sur les contours des services directement liés au numérique : héritées des structures antérieures à la fusion, il paraissait normal de les re-questionner dans ce contexte. Je rencontre et vais rencontrer, autant de fois qu’il le faut, les équipes de la Direction informatique (DI) et de la Direction des usages du numérique (DUN), premiers concernés. Chacun est amené à réfléchir sur son rôle, ses compétences et ses responsabilités en insistant sur la confiance réciproque, valeur indispensable pour aboutir à une organisation apte à soutenir au mieux la stratégie et les projets de l’établissement, tout en rapprochant usages et usagers.

Cette nouvelle dimension dans laquelle nous a fait entrer le numérique pose la question de l’Enseignement à distance (EAD)…
La Commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) a récemment validé la première charte de l’EAD de l’Unistra3. Nous avons désormais un cadre pour travailler à un continuum entre enseignement présentiel et à distance, élaboré selon une approche globale et plus au cas par cas. Ce texte dote l’établissement d’une stratégie en la matière.

Recueilli par Elsa Collobert

1 Small private online course.
2 Composé de plusieurs vice-présidents, de la Direction informatique, de la Direction des usages du numérique (DUN) et de son directeur, de la mission Investissements d’avenir (MIA), de la Direction générale des services (DGS), du Service commun de la documentation (SCD), du Service de la communication et de membres extérieurs.
3 Passage devant le conseil d'administration le 27 juin.

PIX, le C2i nouvelle génération

Élargir les possibilités de reconnaissance de ses compétences numériques : c’est l’ambition de PIX. Car l’outil de certification actuel, le C2i, n’est pas reconnu au-delà du monde de l’enseignement public. « Ce nouveau référentiel de compétences, conforme au standard européen, sera également utilisé par les entreprises : une grande avancée », apprécie François Gauer. PIX a été élaboré par l’Université de Strasbourg, aux côtés du Centre national d’enseignement à distance (Cned) et de l’Université ouverte des humanités (UOH), à travers un groupement d’intérêt public. Une plateforme, véritable service public d’évaluation et de certification des compétences numériques, ouvrira en 2018.

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Poursuite du dispositif d’aide aux étudiants migrants

Une classe d'étudiants migrants à l'Institut international d'études françaises (IIEF), en novembre 2015 (photo archive).

Face à la durabilité prévisible des crises migratoires, l’Université de Strasbourg poursuivra sa politique d’aide et de soutien aux étudiants-migrants, sans restriction d’aire géographique.

L’aide accordée aux étudiants migrants s’organise autour de deux grands piliers : exonération des droits d’inscription et accompagnement spécifique, notamment pour l’apprentissage du français (places supplémentaires en Français langue étrangère à l’Institut international d’études françaises - IIEF). L’université a ainsi accueilli dans ce dispositif 175 étudiants depuis 2015.
Pour l’année à venir, elle s’apprête à reconduire le dispositif, accompagné d’une réduction progressive des effectifs qui y sont admis, pour des raisons à la fois budgétaires et humaines (important surcroît d’activité pour l’IIEF). L’objectif est de passer à 80 bénéficiaires en 2017-2018, à 50 par an à compter de la rentrée 2018.
La nouveauté pour la rentrée 2017 est la mise en place d’un système de parrainage des migrants par les étudiants de leur composante de destination. Ils seront d’ailleurs autorisés à suivre des cours en auditeur libre dans ces composantes, parallèlement à leurs cours à l’IIEF. « Nous avons fait le constat que, pour la réussite de ces étudiants, il était important de leur permettre d'accéder rapidement à leur discipline d'étude », note Mathieu Schneider, vice-président Culture, sciences en société.

Procédure et conditions

Pour bénéficier de ce dispositif, il faut avoir le statut de demandeur d’asile, de refugié ou bénéficier de la protection subsidiaire. Il faut également avoir fait ses démarches pour l’obtention du statut de réfugié dans le Bas-Rhin. Les étudiants peuvent s’inscrire directement dans un diplôme de l’université si leur niveau de français le permet (vérifié par une procédure spécifique) ; soit s’inscrire à l’IIEF.
La procédure de candidature commence par une préinscription auprès du dispositif d’accueil de la Maison universitaire internationale par courriel. Après vérification de l’éligibilité de la demande, et du niveau de langue, l’étudiant passera un entretien portant sur son projet d’études ou projet professionnel. La notification de l’admission ou non-admission au candidat sera faite fin juillet.
En contrepartie de son admission sans frais d’inscription, l’étudiant sera soumis à une obligation d’assiduité de 80 %.


La priorité absolue, c’est de maitriser le français !

Laura est arrivée en avril 2015 à Strasbourg, avec sa famille. Ses parents, ses deux frères et elle-même ont quitté l’Albanie pour la France. Elle avait 18 ans et suivait une première année de chimie industrielle à l’Université de Tirana.
« Notre arrivée a été vraiment difficile. Je ne parlais pas du tout le français, juste l’anglais. J’ai mis du temps à trouver les bonnes personnes ressources, les lieux où on s’occuperait de moi. Ma priorité, c’était vraiment d’apprendre à parler français pour pouvoir reprendre mes études. »
C’est une famille syrienne qui a finalement dirigé Laura vers la Maison universitaire internationale et le dispositif d’accueil des étudiants-réfugiés. Comme elle remplissait les critères pour en bénéficier, elle a pu intégrer l’Institut international d’études françaises (IIEF) en janvier 2016 et suivre trois trimestres d’apprentissage du français, langue qu’elle commence vraiment à bien maîtriser. En septembre, Laura reprendra des études de Sciences sociales, car cela lui paraît plus accessible que les études de chimie en France. Même si son pays lui manque parfois, Laura est en train de reconstruire sa vie à Strasbourg.

C.L.

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CFMI : 30 ans, une belle maturité

C’est sous l’égide de l’action culturelle, de l’enseignement artistique et de la diffusion de la culture que le Centre de formation de musiciens intervenants (CFMI) de l'Université de Strasbourg, basé à Sélestat, a fêté ses 30 ans, les 9 et 10 juin derniers.

« Chaque fin d’année universitaire, nous organisons un événement autour des créations de nos étudiants. Cette année, nous avons initié une nouvelle formule en association avec la Ville de Sélestat qui a célébré les 30 ans du dispositif "L’art à l’école" en organisant le festival Tintam’art », explique Sophie Marest qui a pris la direction du CFMI en 2012.
Le parc, situé devant le bâtiment de l’École supérieure du professorat et de l’éducation (Espé) de l’Université de Strasbourg, mis à disposition de la Ville de Sélestat depuis peu, s’est transformé en lieu de fête, avec scène et guinguette installées pour l’occasion. « Je n’ai jamais vu autant de monde dans le parc », se réjouit la directrice. Une fête réussie, qui a permis d’une part de faire connaître le métier de musicien-intervenant, et d’autre part d’impliquer les différents acteurs culturels au sein même d’un territoire.

Le champ des possibles est large

Sophie Marest, directrice du CFMIDepuis 30 ans, le CFMI de Sélestat, comme huit autres en France (lire encadré), forme des musiciens intervenants titulaires du Diplôme universitaire de musicien intervenant (Dumi). À sa création le diplôme, d’un niveau équivalent à celui de professeur d’école, était avant tout dédié à des interventions en école primaire. « Nous avons atteint une certaine maturité au fil du temps. Aujourd’hui, l’intervention des musiciens intervenants dépasse largement le cadre de l’école. Il s’inscrit plus largement dans un territoire ; dans ce que l’on peut appeler une approche territoriale de l’éducation artistique et culturelle », commente Sophie Marest. Que ce soit entre l’école et les conservatoires, les structures culturelles de création et de diffusion, les artistes, les structures de la petite enfance, du handicap, le secteur associatif, la pratique musicale en amateur, et bien d’autres secteurs, les liens à initier ou à développer sont nombreux. Pour le musicien intervenant, à la fois musicien professionnel, artiste et pédagogue, le champ des possibles est large.

Aborder la musique à 360°

Chaque année, le centre forme une vingtaine d’intervenants ; des orchestrateurs de territoire, des « couteaux suisses » de la musique, comme aime à le rappeler la directrice du centre. Son souhait pour l’avenir passe par une meilleure reconnaissance de ce diplôme. « Malgré sa qualité, le Dumi n’est aujourd’hui pas reconnu à sa juste valeur. Il serait nécessaire que ce diplôme puisse s’inscrire dans le système LMD et que l’on puisse construire des passerelles avec certains masters », argumente Sophie Marest. Son autre souhait : « Que chaque école et chaque structure de création et de diffusion ait les moyens de faire intervenir durablement ces intervenants, capables d’aborder la musique à 360° ».

Frédéric Zinck

 

Un dispositif de démocratisation des pratiques artistiques national

Etudiants CFMILe CFMI de Sélestat est un département de la Faculté des arts de l’Université de Strasbourg, placé sous la double tutelle du ministère de la Culture et de la Communication et du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il est en réseau avec huit autres CFMI, créés en France entre 1983 et 1987 pour former des professionnels. Ces artistes et musiciens étant en capacité d’intervenir en coopération avec les enseignants de l’école primaire pour mettre en œuvre les programmes d’éducation musicale. Les CFMI offrent la particularité d’accueillir des musiciens confirmés issus de tous horizons. La mixité de recrutement apporte une richesse singulière, qui profite à tous les étudiants et permet une ouverture exceptionnelle à toutes les musiques (traditionnelle, classique, actuelle, électrique, électroacoustique, savante, improvisée, contemporaine). La marque de fabrique des CFMI est la spécificité de travail de terrain entre artistique et pédagogique.

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Langage visuel : le réseau des graphistes se concrétise

Renzo Iacazzi, responsable du département Imprimerie de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali), et Amélie Lecocq, designer en charge de la direction artistique du langage visuel.

Le nouveau langage visuel de l’université figure sur de plus en plus de supports de communication de l’établissement. Afin de faciliter sa mise en œuvre par toutes les structures, un réseau des graphistes voit le jour. Sa première réunion aura lieu le 26 juin prochain.

Dès le début du projet « Identités complexes », les graphistes de l’établissement ont été sollicités et sensibilisés au nouveau langage visuel, grâce notamment à des actions de formation. Au fur et à mesure, un besoin a émergé de la part de ces personnels, qui travaillent parfois de façon relativement isolée au sein de leur entité : le besoin de se rencontrer, d’échanger, de mutualiser afin d’avancer ensemble.
L’idée d’un réseau de graphistes est ainsi née, appuyée par Marylène Oberlé, directrice générale adjointe aux missions transverses. Ce réseau prend exemple sur le réseau des correspondants communication qui existe depuis 2009 et rassemble désormais près de 130 personnes aux quatre coins de l’université. Celui des graphistes compte pour le moment 25 personnels de l’Unistra mais ne s’arrête pas là : certains supports de communication étant réalisés à l’extérieur, ce sont dix graphistes travaillant au sein des agences du marché de création graphique qui y sont également conviés. Les graphistes recensés proviennent de dix services, douze composantes et six prestataires extérieurs différents.

« Ambassadeurs du langage visuel »

Comme l’indique Michel Deneken dans la lettre qu’il a adressée aux directeurs de composantes et chefs de service, « l’université souhaite constituer un réseau de graphistes, véritables ambassadeurs du nouveau langage visuel. Ces "experts métiers" pourront ainsi échanger sur les avancées et les éventuelles difficultés concernant la mise en œuvre du langage, et aider à la construction d’une plateforme virtuelle d’échange et de partage de productions ».
Le réseau se réunira à un rythme trimestriel et sera animé par Amélie Lecocq, membre de la direction artistique de l’équipe projet, avec une forte implication de la Direction des affaires logistiques intérieures (Dali), par le biais de Renzo Iacazzi, responsable de son département Imprimerie. Ces rencontres seront un lieu d’échange, de formation et d’évolution des compétences, pour une bonne appropriation du langage visuel. La collecte et l’analyse des productions qui utilisent le nouveau langage conduiront à la constitution d’une galerie virtuelle, un élément important pour que la direction artistique puisse mesurer son appropriation et résoudre les difficultés éventuelles.

Edern Appéré

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Quand la « Promo 1967 » de l’IEP rencontre les étudiants de 2017

Crédit : Sciences po Strasbourg-Unistra

Le 16 juin dernier, des diplômés de la « Promo 1967 » de Sciences po Strasbourg rendaient visite aux étudiants de première année de 2017, dans le cadre de leur cinquantième anniversaire. Rencontre inter-générationnelle.

En cet après-midi du 16 juin, une douzaine d’anciens diplômés de Sciences po Strasbourg ont rendez-vous avec la relève. La « Promo 1967 » fête son cinquantième anniversaire et, après quelques visites protocolaires au Parlement européen et auprès du Cercle européen de Strasbourg et avant une balade en bateau sur l’Ill, ils ont pris place dans le petit amphithéâtre des locaux de l’Institut d'études politiques (IEP), rue de la Fonderie. Ils ont devant eux la crème des étudiants de première année de 2017 : présidents, présidentes, membres actifs des différentes associations étudiantes de l’institut. Les anciens se présentent à tour de rôle et racontent ce qu’ils sont devenus. Gabriel Eckert, le directeur de Sciences po Strasbourg, raconte l’institut nouvelle génération et ses projets immédiats. Et les étudiants se présentent à tour de rôle, ainsi que leur association. Il y a Alice, présidente du bureau des sports, qui va organiser en 2018 le prochain tournoi inter-IEP ; Christophe, président du bureau d’initiatives qui toute l’année scolaire aide les enfants de Hautepierre à faire leurs devoirs ou assure des maraudes auprès des SDF de la ville ; Antoine, du club vidéo, et également responsable de la fanfare de Sciences po Strasbourg...

« Bravo les jeunes ! »

« Quand on les voit aussi dynamiques, ça donne envie de se réinscrire aussitôt, s’écrie Gérard Bellitto, diplômé de l’IEP Strasbourg en 1967 et qui a fait toute sa carrière professionnelle au Crédit mutuel, au Canada, à Paris et en Côte d’Ivoire. Bravo les jeunes ! Toute cette vie associative était beaucoup moins développée à notre époque. Nous n’avions pas de troupe de théâtre, ni de comédie musicale, ni de concours d’éloquence… » Et s’adressant à quelques étudiants qui l’ont rejoint, il les encourage : « En France, nous sommes très bons dans tout ce qui est écrit : nous rédigeons d’excellents rapports très bien structurés en deux parties, deux sous parties… Mais dès lors qu’il s’agit de participer à des groupes de travail ou de s’exprimer en public, nous sommes beaucoup moins bons. Tout ce que vous faites en dehors de vos études est très formateur. Continuez comme ça, nous sommes très fiers de vous, qui êtes maintenant à notre place. »
Un peu plus loin, Christiane Vettu est au centre d’un petit groupe. Les Sciences po 2017 l’interrogent sur son parcours : l’IEP Strasbourg, le Centre universitaire de formation des journalistes (Cuej), pour entrer aux Dernières nouvelles d'Alsace (DNA) dès 1968, d’abord à la rédaction de Strasbourg, avant de rejoindre en 1975 la rédaction parisienne du quotidien alsacien et de devenir une des plumes les plus régulièrement citées dans les revues de presse matinales des radios nationales. « Nous n’avions pas toutes ces associations, semble regretter l’ancienne diplômée. Moi je faisais partie d’un groupe qui aidait les étudiants étrangers à s’installer. » Les étudiants boivent ses paroles. « C’est génial qu’ils nous parlent de leur parcours professionnel, apprécie Alice. Les formations ne sont pas les mêmes ; ça durait moins longtemps. Ils nous racontent aussi leur engagement citoyen et politique : ils ont fait leurs études à la veille de 1968, et à Strasbourg, c’était très agité. »

Rendez-vous dans 50 ans

Henry Kiener se taille lui aussi une joli tranche de succès auprès de son jeune auditoire. Après son diplôme en 1967, il a fait une très belle carrière de conseil en investissement immobilier à Los Angeles. Il réside aujourd’hui aux Bahamas, où il partage son temps entre la pêche sous-marine et la sculpture sur bronze : « Vous voyez : Sciences po mène à tout ! Je reconnais que personnellement j’étais très peu assidu aux cours. Mais vous, vous avez l’air d’être totalement occupés avec vos loisirs. » Avant de les quitter, Gérard Bellitto, qui a organisé la rencontre de cet après-midi, tient une nouvelle fois à féliciter les étudiants de 2017 : « Les anciens de 1967 vous disent un grand merci pour cette jolie cure de fraicheur. Nous sommes très fiers de Sciences po Strasbourg ».
Nathan, un des élus du Bureau des étudiants (BDE), résume l’avis général des étudiants : « Ça nous pousse à nous engager davantage parce que nous n’avons reçu que des mots positifs sur notre engagement. » Et déjà la jeune génération se projette dans l’avenir : « Ce serait génial si on pouvait se revoir dans cinquante ans », rêve Alice. « Ah oui, carrément », se réjouit Christophe. Rendez-vous est pris.

Jean de Miscault

Groupe promos 1967 et 2017

Une partie des promos 1967 et 2017 réunies, vendredi 16 juin. Crédit : Sciences po Strasbourg-Unistra.

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Contre le harcèlement sexuel, un vade-mecum actualisé

128 pages, une présentation claire et en couleurs : le guide Harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche version 2017 est en cours de diffusion dans l’établissement. Ses auteurs l’ont pensé comme une synthèse des actions d’accompagnement et de prévention possibles contre le harcèlement sexuel.

« Doter les universités d’un outil dédié à la question du harcèlement sexuel, tant pour la sensibilisation, l’accompagnement des victimes que pour la mise en place d’actions de prévention. » C’est ainsi qu’a été pensé le vade-mecum Harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche, édité en 2015 et dont une version mise à jour vient de sortir, explique Isabelle Kraus. La vice-présidente déléguée Égalité-Parité de l’Université de Strasbourg précise que cette brochure, disponible en version papier et électronique, est complémentaire du guide Clasches édité à l’attention des victimes.
Le Collectif de lutte anti-sexiste contre le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur (Clasches) fait partie des auteurs du « vade-mecum à l’usage des établissements », aux côtés de l’Association nationale des études féminines (Anef) et de la Conférence permanente des chargés de mission Égalité et Diversité (CPED). « Pilotée par le ministère, la démarche a reçu le soutien de la Conférence des présidents d’université (CPU) », rappelle Isabelle Kraus, qui en tant que présidente de la CPED, a dirigé la publication de la première version du guide, en 2015. La version 2017 intègre notamment les dernières avancées législatives et réglementaires et un nouveau chapitre pour aider à sensibiliser et à former les différents publics universitaires. Éditée à 700 exemplaires, la brochure est actuellement diffusée dans les conseils, laboratoires, services, composantes et écoles doctorales de l’Unistra, et est accessible à tous sur le site portail de l’établissement.
Certains « cas d’école » du guide sont d’ailleurs tirés de l’expérience de l’Unistra dans la lutte contre le harcèlement sexuel. « Ainsi, l’enseignement obligatoire de six heures "Stéréotypes et enjeux de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes", mis en place depuis quatre ans à l’École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM) est cité page 98 », se félicite Isabelle Kraus, qui travaille actuellement à l’identification des lacunes de l’établissement en matière de lutte contre le harcèlement sexuel.

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Réunions institutionnelles : calendrier 2017

 Juin Juillet
Conseil académique
14 h - Mardi
 / /
Congrès
14 h - Mardi
 27 /
Conseil d'administration - CA
14 h - Mardi
 27 4
Commission de la formation et de la vie universitaire - CFVU
14 h - Mardi
 6-20 6
Commission de la recherche - CR
14 h 30 - Mercredi
 14 /
Conférence des directeurs de composantes
14 h 30 - Mardi
 13 /
Conférence des directeurs des unités de recherche
10 h - Vendredi
 30 /
Réunion des responsables administratifs de composantes et des chefs de services centraux
9 h - Lundi
 / 3
Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail
14 h - Lundi
 12 /
Comité technique d'établissement
8 h 30 - Jeudi
 29 /

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Liens vers les lettres électroniques utiles