Appels à projets et publications
Appels à projets et publications

Soutien à l’édition : seconde session 2016 du conseil de publication

La date limite de dépôt des dossiers pour la seconde session 2016 du conseil de publication est fixée au 27 février 2016.

Conformément à ses missions de service public, l'Université de Strasbourg promeut la diffusion de la culture, de l'information scientifique et de la recherche. À cette fin, elle entend faciliter la publication des travaux des équipes de recherche en soutenant les projets d'édition des chercheurs dans l'ensemble des domaines d'enseignement et de recherche de l'université.
Ce soutien se traduit par l'octroi d’aides financières aux éditeurs, après évaluation des projets. Celles-ci sont attribuées par la commission de la recherche, sur proposition du conseil de publication, que les auteurs s'adressent pour leur projet éditorial à la Fondation Presses universitaires de Strasbourg ou à un autre éditeur.

Pour la seconde édition 2016, la clôture du dépôt des dossiers est fixée au samedi 27 février 2016 et les décisions du conseil de publication seront rendues en juin 2016. Toutes les informations sur la procédure ainsi que les formulaires à télécharger sont disponibles sur le site de l'université.

  • Contacts : Cécile Geiger (03 68 85 62 62), Fondation Presses universitaires de Strasbourg, pour tout projet d’édition aux PUS ; Barbara Weisbeck (03 68 85 10 42), Direction de la recherche, pour tout autre projet d’édition.
  • Découvrez les ouvrages soutenus par le conseil de publication et publiés en 2015.

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L'Université de Strasbourg dans l'entre-deux-guerres : zoom sur une institution hors-norme

Du retour dans le giron français, en 1919, à la mobilisation face au danger hitlérien à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Françoise Olivier-Utard, maître de conférences honoraire d'histoire contemporaine à l’Université de Strasbourg, revient sur vingt années clés de l'histoire de notre institution. Son ouvrage, Une université idéale ? Histoire de l'Université de Strasbourg de 1919 à 1939, vient de sortir aux Presses universitaires de Strasbourg.

Comment fonde-t-on une université, en 1919, dans une Alsace-Lorraine redevenue française au lendemain de l'armistice ? Quelles ambitions, quelles difficultés ?
Dès 1917, un projet de refondation d’une université française à Strasbourg avait été présenté au Service d’Alsace-Lorraine du ministère de la Guerre. La commission de travail, animée par un certain nombre d’universitaires parisiens et de représentants de l’Alsace, proposait de retenir du système français d’enseignement supérieur le caractère national des recrutements et des diplômes, et du système allemand l’alliance de l’enseignement et de la recherche. Il s’agissait d’utiliser au mieux ce double héritage afin de mettre en place une sorte d’université « modèle ». L’ambition était internationale : faire mieux que les Allemands. Nationale : aller plus loin que la réforme de 1896. Régionale : intégrer l’université, par la recherche appliquée et l’expertise des universitaires, dans la vie de la cité.

Quel statut juridique, quelle langue, quelle organisation (des études, des facultés) ont été adoptés en 1919, lors de la création de cette université hors-norme ?
La nouvelle université de Strasbourg obtint la personnalité civile, créa des instituts de faculté, c’est-à-dire aux mains des enseignants et non du recteur, afin d’avoir toute liberté de choix en matière de recherche. La langue d’enseignement fut le français, faute de trouver suffisamment d’enseignants germanophones ou bilingues. Toutes les filières allemandes furent maintenues, et dans le même temps on ouvrit la voie à des disciplines nouvelles, à des secteurs émergents. Toutes les facultés travaillèrent sur le mode des laboratoires de recherche, même celles de lettres ou de droit.
D’énormes moyens furent accordés pour créer des postes et financer les laboratoires. Toutefois, avec le temps, les crédits exceptionnels consentis par Paris diminuèrent et la crise politique régionale liée aux revendications autonomistes dans lesquelles aucun universitaire ne se sentait impliqué imposa, de fait, une forme de mise à l’écart de l’université.

Quels ont été les hommes clés de l'évolution de l’université dans l'entre-deux-guerres ?
Il y eut d’abord les chefs d’équipes : Pierre Weiss, qui mit en place une école de physique expérimentale sur le magnétisme, Georges Weiss, qui introduisit les sciences en médecine, Lucien Febvre, qui remodela les sciences historiques. Il y eut aussi les promoteurs de disciplines et de pratiques nouvelles : Maurice Halbwachs en sociologie, Fernand Baldensperger en littérature comparée, Fred Vlès en médecine, René Leriche en chirurgie, Edmond Vermeil en études germaniques. Il y eut les fondateurs ou animateurs de revues scientifiques, comme par exemple Prosper Alfaric pour les Presses de la Faculté des lettres, fondées un an avant les PUF !
Enfin, il ne faut pas oublier les associations d’étudiants réunies au sein de l’Afges, qui jouèrent un rôle très important et pionnier en France, à travers la création de la cité universitaire de la Gallia et de la Caisse des malades.
L'arrivée massive des femmes à l'université fut également une nouveauté importante de l'entre-deux-guerres. Nombreuses, diplômées, elles n’accédèrent cependant pas aux métiers que leurs diplômes devaient leur permettre d’ambitionner, en particulier les carrières universitaires.
En 1939, les universitaires strasbourgeois se fédérèrent en réaction contre le danger hitlérien et adressèrent une pétition au Président de la République. C’est la seule université qui ait eu une telle initiative.

Votre ouvrage est le résultat d'un travail documentaire inestimable, effectué sur de nombreuses archives. Quelles sources avez-vous pu consulter ?
L’historien Georges Livet, le « doyen de 68 », m’avait signalé qu’il avait déposé toutes les archives de l’université, déménagées par ses soins chez lui dès les premiers événements de mai 68. C’est là le fonds essentiel dont je me suis servie, complété par le fonds Valot et les rapports annuels des doyens. J’ai considéré que ces documents étaient au moins aussi complets, sinon plus, que ceux des Archives nationales, alors en plein remaniement et difficiles d’accès. Par ailleurs, les archives de la Ville de Strasbourg m’ont permis d’accéder aux fichiers utiles pour donner une idée des conditions de vie et de logement des universitaires. Un certain nombre d’ouvrages existaient sur l’histoire des sciences, de la médecine et de la théologie, ainsi qu’une thèse de sociologie sur le rôle des universités allemande et française de Strasbourg dans l’intégration nationale. Tout cela m’a permis de tenter cette histoire institutionnelle, épistémologique et prosopographique de l’Université de Strasbourg.

Propos recueillis par Irène Nanni

ISBN : 978-2-86820-907-8 - 548 pages - 35 euros - En vente en librairie ou en commande en ligne sur le site des Presses universitaires de Strasbourg.

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Nouvelles parutions aux Presses universitaires de Strasbourg

Deux nouvelles revues viennent de paraître aux Presses universitaires de Strasbourg.

Revue des sciences sociales numéro 54 (2015), "Voir/Savoir" - Dirigé par Pascal Hintermeyer

Les images imprègnent le monde contemporain. Omniprésentes, elles se diffusent instantanément et ont des effets rapides et massifs. On en oublie qu'elles ne sont pas « immédiates ».
Quel rapport, à la fois fasciné et distancié, entretenons-nous aux images ? Nos sociétés sont-elles idolâtres ou iconoclastes ? Comment les images contribuent-elles à notre connaissance des choses et du monde ?

ISBN : 978-2-86820-919-1 - 198 pages - 23 euros - En vente en librairie ou en commande en ligne sur le site des Presses universitaires de Strasbourg.


Ktèma numéro 40 (2015), "La royauté dans la Grèce antique" - Dirigé par Edmond Lévy et Alexandra Bartzoka

Ce numéro de Ktèma propose une riche analyse autour du thème de la royauté dans la Grèce antique. De nombreuses contributions internationales sont proposées.
Pierre Carlier et Nikos Birgalias, récemment disparus, sont à l'honneur dans ce numéro.

ISBN : 978-2-86820-911-5 - 280 pages - 68 euros - En vente en librairie ou en commande en ligne sur le site des Presses universitaires de Strasbourg.

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Publication - "Enrique Vila-Matas. Juegos, ficciones, silencios"

L'ouvrage Enrique Vila-Matas. Juegos, ficciones, silencios, de Cristina Oñoro, vient de paraître. Il est soutenu par le conseil de publication de l'Université de Strasbourg.

Ce livre a pour ambition d’offrir au lecteur une vision panoramique de la production littéraire ‒ œuvres romanesques et essais ‒ d’Enrique Vila-Matas (né à Barcelone en 1948). Il se présente comme un essai proposant une analyse détaillée de toutes les œuvres publiées par l’écrivain jusqu’à ce jour, à partir de trois clés de lecture, de nature aussi bien thématique que structurelle : le jeu, la fiction et le silence. L’étude met ainsi en évidence la cohérence qui a guidé l’évolution d’une des œuvres les plus fondamentales de la littérature européenne contemporaine. La réflexion critique menée à bien par Cristina Oñoro dans ce livre permet au lecteur de se plonger dans la pluralité des mondes littéraires de Vila-Matas et de découvrir et d’apprécier les fondements de sa poétique de la fiction.
Cristina Oñoro est docteur de l’Université Complutense de Madrid. Elle est l’auteure de la première thèse sur l’œuvre d’Enrique Vila-Matas pour laquelle elle a obtenu le Prix extraordinaire de doctorat de l’UCM. Elle compte à son actif une douzaine de publications sur l’œuvre de Vila-Matas dans des ouvrages collectifs et des revues spécialisées et a été chercheuse postdoctorale dans le cadre d’un programme Idex porté par l’équipe Culture et histoire dans l’espace roman (Cher-EA 4376) de l’Université de Strasbourg.

Éditions Visor Libros, Madrid - Collection « Biblioteca filologica hispana » - ISBN : 978-84-9895-169-1 - 328 pages - 16 euros