Université, composantes et services
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À 50 ans, l’Irma envisage son avenir sereinement

L’Institut de recherche mathématique avancée (Irma) a célébré son demi-siècle les 7 et 8 janvier, en présence de grands noms de la discipline. Passage à la loupe de l’histoire, passée et à venir, de ce fleuron de la recherche mathématique avec son directeur, Yann Bugeaud (photo).

Les 7 et 8 janvier, toute la grande famille de l’Irma était réunie ?
Treize personnalités de notre institut ou proches de celui-ci ont chacune présenté un exposé dans leur domaine de recherche. Toutes les disciplines des mathématiques qui comptent ou ont compté à l’Irma étaient représentées : algèbre, géométrie, probabilités, analyse, statistiques, mathématiques appliquées… Parmi les orateurs, des chercheurs strasbourgeois (Dominique Foata, Norbert Schappacher) ou d’anciens de l’Irma (Pierre Cartier, Yves Meyer), mais aussi Christine Disdier, responsable de la bibliothèque. Une centaine de participants étaient présents.

Dès sa création, l’Irma a été reconnue comme un pôle d’excellence pour la recherche mathématique : comment maintenir aujourd’hui cette bonne réputation ?
À sa fondation, le 1er janvier 1966, l’Irma a été le premier laboratoire en France associé au CNRS. Très rapidement, l’institut s’est imposé comme une référence dans le paysage des mathématiques en France et à l’étranger. La richesse de son fonds documentaire fait d’ailleurs de notre bibliothèque la troisième plus importante en France et la première de province et les chercheurs y sont très attachés. Les invitations régulières des membres de l’Irma à des colloques internationaux, leurs publications, témoignent du dynamisme et de la reconnaissance de notre recherche. Nous organisons également un rendez-vous régulier qui fonctionne très bien : les Rencontres coopératives sur projet (RCP). Mathématiciens et physiciens se réunissent deux jours et demi, en juin et septembre, autour d’un sujet à chaque fois différent. La 100e édition de ces rencontres se tiendra en 2017 !

La recherche en mathématiques fait-elle face à une crise des vocations ?
Nous ne peinons pas à recruter des doctorants. Ce qui aurait davantage tendance à nous inquiéter, c’est la diminution du nombre de postes d’enseignants-chercheurs en France.

Quels sont les défis auxquels est confronté l’Irma pour les prochaines années ?
L’Irma est concerné, dans les cinq prochaines années, par le renouvellement de ses membres : 40 % des professeurs partiront à la retraite dans les prochaines années. Une évolution conséquente, très intéressante puisque cela permet de développer certaines thématiques jusqu’ici sous-représentées, notamment l’analyse (fondamentale et appliquée).

Quels sont ses atouts pour y faire face ?
L’Irma rassemble environ 80 chercheurs et enseignants-chercheurs, répartis en sept équipes de recherche. S’y ajoutent une quarantaine de doctorants et des personnels administratifs. Outre la montée en puissance de nouvelles disciplines [ndlr : voir plus haut], on peut souligner le développement des mathématiques appliquées. Des collègues entretiennent de nombreux liens à la fois avec d’autres disciplines (informatique, médecine, musique, etc.), mais aussi avec le monde de l’entreprise et de l’industrie. Notre Centre de modélisation et de simulation (Cemosis), ainsi que notre Centre de statistique (Cestats), témoignent de cette dynamique d’ouverture. De même que l'ouverture récente d'un cours en ligne (Mooc) intitulé "Groupes finis : les mathématiques du Rubik's cube", offrant à un large public une introduction ludique et interactive à la théorie des groupes.

Recueilli par E.C.

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Des ressources informatisées pour les langues régionales

Amalia Todirascu, Delphine Bernhard, Lucie Steiblé et Pascale Erhart.

Préserver et diffuser les langues régionales, c’est toute l’ambition du programme de recherche pluridisciplinaire Restaure. Si l’un des objectifs est la constitution de lexiques pour l’alsacien, le picard et l’occitan, le défi est aussi dans le développement d’outils de traitement automatique du langage.

Restaure (Ressources informatisées et traitement automatique pour les langues régionales) est né d’un constat simple : « Si certaines langues régionales sont encore bien parlées, la plupart souffrent d’un manque de ressources et d’outils numériques », explique Delphine Bernhard, enseignant-chercheur au Département informatique de la Faculté des langues et sciences humaines appliquées (LSHA) et responsable scientifique du projet1.

"S Ziel isch mitzehelfe, s regionàle Kulturerwe ze bschüetze un ze verbreite" 2

Grâce à l’association de plusieurs équipes de recherches de différentes universités3, le travail démarre en 2015 avec l’obtention d’un financement de l’Agence nationale de la recherche (ANR). Il se concentre aujourd’hui sur l’alsacien (Unistra), le picard (Université d’Amiens) et l’occitan (Université Toulouse 2). « Pour construire des lexiques et corpus informatisés les plus complets possibles pour chacune de ces langues, les différentes équipes de recherche se basent sur des documents écrits existants. Les données ainsi numérisées serviront autant à l’enseignement des langues, côté apprenants comme côté enseignants, qu’à des recherches en linguistique, par exemple pour étudier l’évolution des langues », commente Delphine Bernhard.

Au croisement de l’informatique, de la linguistique, de la dialectologie et de la sociolinguistique

Pour réussir à constituer ces lexiques, point de scribe mais bien le développement d’un programme informatique capable de reconnaître les mots et de les intégrer à une base de données. Et c’est bien là que le défi informatique réside. « L’alsacien, par exemple, possède de nombreuses variations à l’écrit. Un même mot peut avoir une dizaine de variantes pour la même signification. Le mot lundi par exemple, pourra trouver des formes aussi diverses que Mondàà, Mantig, Mandig, Mondoe, Mondàj, Maandi, Mandi. Notre volonté est donc de développer un programme capable de reconnaître et de traiter cette variation », explique Delphine Bernhard. Un traitement bien pluridisciplinaire qui croise l’informatique, la linguistique, la dialectologie et la sociolinguistique.

Avec ce travail de recherche, c’est d’abord la préservation des langues régionales qui est visée mais les méthodes développées pourraient également avoir des applications pour la langue française actuelle. « Les nouvelles formes de communication que nous utilisons aujourd’hui sont elles aussi génératrices de variation pour un même mot », ajoute Delphine Bernhard.  Une langue française qui se code et se décode au jour le jour sur nos différents appareils de communication.

Frédéric Zinck

1 Les autres participants du projet à l’Université de Strasbourg sont Pascale Erhart, Christophe Gérard, Dominique Huck, Lucie Steiblé et Amalia Todirascu. Tous sont membres du laboratoire Lilpa – Linguistique, langues, parole (EA 1339).

2 Le but ultime est d'aider à préserver et à diffuser le patrimoine culturel.
La tòca mager es d’ajudar a aparar e a difusir lo patrimòni cultural (occitan).
A l'fin des fins, ch'qu'os espèrons, ch'est de définde et pi d'épars ch'patrimoine ède nos tchultures (picard).

3 Le projet Restaure associe l’Université de Strasbourg (Linguistique, langues, parole (Lilpa), l’Université Toulouse 2 (Cognition langues langage ergonomie – Équipe de recherche en syntaxe et sémantique (CLLE-ERSS), l’Université de Picardie-Amiens (Laboratoire linguistique et sociolinguistique : contacts, lexique, appropriations, politiques (Lesclap) - Centre d’études sur les relations et contacts linguistiques et littéraires (CERCLL - EA 4283) et le CNRS (Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur-Limsi).

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Six formations d'excellence labellisées Idex

Six composantes de l'Université de Strasbourg ont été distinguées à travers l'attribution à l'une de leur formation d'un prix d'excellence Idex1.

Insertion professionnelle, transition secondaire-universitaire, innovation dans la formation, articulation avec la recherche : chacune de ces formations est valorisée sur la base d'un de ces critères. Le verdict est tombé en Commission de la formation et de la vie universitaire, le 1er décembre dernier.  Six formations, parmi les onze présélectionnées, ont été retenues, suite à l'analyse croisée d'experts internes et externes et de l'Institut de développement et d'innovation pédagogiques (Idip) :

  • Diplôme d'État de docteur en pharmacie de la Faculté de pharmacie (catégorie insertion professionnelle) ;
  • Cycle préparatoire intégré international de l'École européenne de chimie, polymères et matériaux de Strasbourg (ECPM) (catégorie transition secondaire-universitaire) ;
  • DUT Qualité logistique industrielle et organisation (QLIO) de l'IUT de Haguenau (catégorie transition secondaire-universitaire) ;
  • Master Biologie valorisation des plantes de la Faculté des sciences de la vie (catégorie insertion professionnelle) ;
  • Master Journalisme du Centre universitaire d'enseignement du journalisme (Cuej) (catégorie innovation dans la formation) ;
  • Master Conception, formation, technologie de la Faculté de sciences de l'éducation (catégorie articulation avec la recherche).

Chaque formation s'est vue dotée d'un prix identique de 16 600 €.

1 Dans le cadre des Investissements d'avenir.

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Les instants métiers : nouveautés des JU 2016

Bien s’orienter est un enjeu majeur pour les étudiants, rencontrer des professionnels est aussi un atout pour conforter ses choix ou découvrir de nouvelles opportunités.

Rendez-vous incontournable de l'orientation en Alsace, les Journées des universités et des formations post-bac célébreront les 4 et 5 février prochains au parc des expositions de Strasbourg leur 40e édition. Plus de 700 formations et 130 exposants seront présents lors de ces deux journées avec cette année de nouveaux rendez-vous : les instants métiers. Des professionnels viennent s'exprimer sur des secteurs d'activités dont ils sont spécialistes et répondent aux questions des étudiants. Au programme : le numérique, le sport, l’industrie, le transport ou encore le commerce.

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Les langues pour les spécialistes d’autres disciplines font pôle unique

Denyze Toffoli et Pia Acker.

Le pôle Lansad* est en train de se mettre en place. Objectif : rendre l’offre des langues pour les spécialistes d’autres disciplines plus visible et plus lisible*.

Cela fait dix ans qu’on en parle. Cette fois, le projet Lansad se met progressivement en place. Lansad comme Langues pour les spécialistes d’autres disciplines : par exemple, l’anglais pour un étudiant en pharmacie, l’allemand pour un étudiant en mathématiques ou, pourquoi pas, l’espagnol pour un étudiant en allemand. Denyze Toffoli, maître de conférences en anglais, et Pia Acker, professeur certifié et docteur en sciences de l’éducation, ont été nommées en septembre 2015 et pour un an à la direction provisoire du pôle Lansad en constitution.

Dans un premier temps, les six centres de ressources en langues (CRL) de l’Institut Le Bel, du pôle API, des Facultés de physique, des sciences de la vie, de médecine et de sciences économiques, vont se fédérer avec le Centre de ressources pour l’apprentissage des langues (Cral), rattaché à la Faculté des langues et des cultures étrangères (LCE), Spiral, qui accueille les étudiants voulant apprendre les langues non enseignées par les CRL ni par le Cral, et les départements de la Faculté des langues et des cultures étrangères (LCE), qui proposent des cours pour les non-spécialistes. Avec le nouveau projet, Lansad devient un seul pôle, qui fédère l’ensemble de l’offre linguistique pour des spécialistes d’autres disciplines. Même si, dans un premier temps, certaines facultés assumant elles-mêmes les enseignements Landas pourront continuer de le faire.

« Plus visible, plus lisible »

L’idée qui sous-tend cette réorganisation ? « Que l’offre soit plus visible et plus lisible pour les étudiants et les responsables des diplômes », répond Pia Acker. « On souhaite aussi élargir les opportunités proposées aux étudiants, précise Denyze Toffoli. Prenez un étudiant en chimie qui doit faire de l’anglais jusqu’à un certain niveau. Si son niveau d’anglais est déjà excellent, on souhaite lui donner la possibilité de découvrir une autre langue. » D’ores et déjà, différents groupes de travail réfléchissent à l’organisation du pôle et à son règlement intérieur, à la constitution des nouveaux espaces langues, à l’outil informatique d’inscription et de gestion qui doit devenir la porte d’entrée pour les étudiants, à la pédagogie ou à la certification. Ce 13 janvier, une réunion d’étape était organisée, où chacun a pu faire part de ses idées et alimenter en suggestions nouvelles les groupes de travail.

Dans sa première configuration, le pôle Lansad, appelé à intégrer la future grande Faculté des langues, qui devrait démarrer en janvier 2017, touchera environ 20 000 étudiants. D’autres composantes comme la Faculté de droit ou les écoles pourront rejoindre le projet ultérieurement.

Jean de Miscault

* Le projet a bénéficié du soutien des Idex dans le cadre du programme d’Investissements d’avenir.

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Livrets offre de formation 2016/2017 : la gamme s'agrandit

Trois nouveaux livrets présentant l'offre de formation 2016-17 viennent compléter la gamme des cinq livrets édités en 2015.

Début 2015, quatre livrets présentant l'offre de formation de l'Université de Strasbourg par domaines*, jusqu'aux masters, étaient coédités par la Direction des études et de la scolarité et le services de la communication. En mars, un livret présentant l'offre de doctorats sortait à son tour des presse, grâce à une collaboration active avec la Direction de la recherche.

Cette année, trois nouveaux livrets viennent compléter la gamme des documents institutionnels de présentation des formations proposées par l'université : un livret consacré aux formations en partenariat international (édité avec les relations internationales), un livret consacré aux formations franco-allemandes (avec la mission franco-allemande) et un livret consacré aux formations en alternance (avec la mission alternance-DES). Bien sûr, les cinq livrets de 2015 ont été mis à jour.

Autant de documents à diffuser aux publics dédiés au cours des différents rendez-vous de l'orientation début 2016 : salons (dont les JU), journée portes ouvertes, etc.

* Arts, lettres, langues - Droit, économie, gestion, et sciences politiques et sociales - Sciences humaines et sociales - Sciences, technologies, santé

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Une nouvelle édition du livret Formations franco-allemandes 2016/2017

La brochure bilingue Formations franco-allemandes 2016/2017, entièrement remise à jour, présente les différents cursus franco-allemands de l’Université de Strasbourg, ainsi que des licences et masters inscrits dans un contexte germanophone.

Grâce à de nombreux accords de coopération avec des établissements supérieurs en Allemagne, en Suisse et en Autriche, l’Unistra propose une cinquantaine de formations franco-allemandes et germaniques présentées avec une description et des informations supplémentaires.

Cette brochure souligne le rôle particulier de l’Université de Strasbourg dans l’espace rhénan et met en avant les quinze parcours bi- et trinationaux proposés dans le cadre d’Eucor – Le Campus européen. Avec 17 doubles et triples cursus labellisés de l’Université franco-allemande (UFA), l’Unistra est l’une des universités françaises qui propose le plus de formations bi- et tridiplômantes.

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Le Service de la vie universitaire (SVU) vous accueille "Mariannement" bien

Le label Marianne est le référentiel national en matière de qualité de l'accueil et de relation avec les usagers. Délivré pour trois ans, ce label comporte 19 engagements, dont celui de réaliser des enquêtes de satisfaction annuelles.

Les résultats de la première enquête de satisfaction post-labélisation au sein du Service de la vie universitaire (SVU) (L'Actu n°110 du 3 juillet 2015), réalisée auprès de ses usagers lors de la rentrée 2015, confirment l'excellence des précédents résultats. Les retours, toujours très positifs, sont bien au delà des exigences demandées par les organismes certificateurs. Ces résultats sont la preuve de la mobilisation de toute l'équipe autour de cette démarche.
Toutefois, le SVU souhaite persévérer dans sa démarche et continuer à améliorer ses bonnes pratiques. Accueil physique, relation à l'usager mais aussi engagement du personnel du service restent d'actualité pour le premier service universitaire de France à être labellisé.

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Strasbourg seule université française dans le top 100 selon un classement alternatif

Un classement mondial évaluant l'influence des établissements place l'Unistra comme la meilleure – et la seule – université française dans son top 100.

Cette liste, présentée comme alternative, est publiée sur la plate-forme arvix.org de l’Université de Cornell, aux États-Unis, et a été élaborée par des chercheurs de Franche-Comté et de Toulouse. À l’instar de sa 87e place au sein du réputé classement de Shanghai, Alain Beretz, président de l’Université de Strasbourg « se réjouit de cette nouvelle confirmation de notoriété à l’échelle internationale et via les nouveaux outils de communication ».

L’Université de Strasbourg, par la voix de son vice-président délégué Recherche, Paul-Antoine Hervieux, exprime toutefois une réserve quant aux critères d’élaboration de ce classement, basé sur l'influence des établissements au travers des articles Wikipédia : « Peut-on réellement dire que la qualité de nos formations, l’excellence de nos recherches, ainsi que la valeur de nos chercheurs sont valorisés par le nombre de citations dans des articles de Wikipédia ? »

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Réunions institutionnelles : calendrier 2016

 Janvier Février
<strong>Conseil académique</strong>
14 h - Mardi
&nbsp;/ &nbsp;2
<strong>Congrès</strong>
14 h 30 - Mardi
&nbsp;/&nbsp;/
<strong>Conseil d'administration - CA</strong>
14 h - Mardi
&nbsp;26&nbsp;1/03
<strong>Commission de la formation et de la vie universitaire - CFVU (ex-Cévu)</strong>
14 h - Mardi
&nbsp;12&nbsp;9
<strong>Commission de la recherche - CR (ex-CS)</strong>
14 h 30 - Mercredi
&nbsp;20&nbsp;/
<strong>Conférence des directeurs de composantes</strong>
14 h 30 - Mardi
&nbsp;19&nbsp;/
<strong>Conférence des directeurs des unités de recherche</strong>
10 h - Vendredi
&nbsp;/&nbsp;5
<strong>Réunion des responsables administratifs de composantes et des chefs de services centraux</strong>
9 h - Lundi
&nbsp;11&nbsp;/
<strong>Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail</strong>
14 h - Lundi
&nbsp;/&nbsp;/
<strong>Comité technique d'établissement</strong>
9 h - Jeudi
&nbsp;/&nbsp;25

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